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Commentaire RB 3, 7

28 juin 2024.

7 En toutes choses donc, tous suivront la Règle. C’est elle qui commande, et personne n’aura l’audace de s’en éloigner.

« Tous suivront la règle comme leur maitresse ».

Si, à certains jours, une part de nous-mêmes râle ou se rebiffe contre la Règle, quand nous prenons un peu de hauteur, nous mesurons les bienfaits de vivre sous une Règle de vie.

Nous sommes guidés, soutenus, portés par son équilibre et ses orientations. Je suis frappé de voir que la plupart des grands hommes qui marquent notre histoire, sont des hommes qui ont su se donner une règle de vie.

Que ce soit les savants, les artistes, des hommes politiques ou militaires, dans leur domaine propre, ils ont su se donner des repères concrets de lever, de manger, d’équilibre horaire, pour atteindre le but recherché. Ainsi en va-t-il pour nous, moines.

Nous choisissons de nous mettre sous une règle pour mieux atteindre le but recherché. Et quel est ce but ? Chercher Dieu, c’est à dire chercher à nous ajuster toujours davantage pour mieux le connaitre et mieux faire sa volonté.

Être tout entier dans notre corps, notre cœur, notre volonté, notre intelligence, à son service. Chercher à lui plaire en toute chose.

Et quel est le lieu principal de notre travail à accomplir en vivant sous une Règle ? Le lieu premier de notre travail, c’est notre cœur.

Notre cœur appelé à être libre et pur, pour aimer Dieu et nos frères. Un cœur qui ne cherche pas à faire ses propres volontés, mais un cœur qui cherche à vouloir ce que Dieu veut comme il veut. Il faut du temps pour y arriver et l’on n’y arrive jamais totalement. L’important c’est de recommencer sans cesse, sans se décourager ; quelque part, un vrai moine n’est pas celui qui est arrivé, mais celui qui, dans son cœur, reste novice toute sa vie.

Si les artistes travaillent leur art (musique, peinture etc…), si les savants perfectionnent leur savoir, le moine applique son attention à purifier son cœur pour qu’il soit tout donné à Dieu et à ses frères. C’est là ce que la Règle veut lui permettre de vivre. C’est là sa joie, c’est là sa peine laborieuse, c’est là que la grâce de Dieu opère pour faire de lui doucement, progressivement, un homme libre, un fils de Dieu.