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Commentaire Règle de saint Benoît 1,1-2

13 mars 2024.

1 Il y a quatre sortes de moines, c’est clair !

2 La première est celle des cénobites. Ils vivent ensemble dans un monastère. Ils combattent au service de Dieu, guidés par une Règle et un abbé.

Pour Benoît, à la suite du Maître, la scola, fondée pour des hommes qui peinent et qui ploient sous le fardeau de leurs péchés, ou sous le poids de leur vie, apparaît donc comme le lieu où la libération apportée par le Christ est tout entière reçue dans la grâce baptismale, et trouve son déploiement et sa réalisation dans un lieu où le moine demeure jusqu’à la mort.

Rien n’est dit dans le Prologue sur l’existence des frères. Ils sont présupposés, mais ils n’apparaissent pas encore.

Il en va de même en RB 58 où, avant même de lire la Règle au nouveau‑venu et de l’introduire dans la « maison où les novices méditent, mangent et dorment », il faut d’abord s’enquérir de savoir s’ils cherchent vraiment Dieu !

À l’opposé, dans le chapitre premier, l’école est définie comme un coenobium et l’aspect communautaire l’emporte sur la démarche personnelle.

Telle est l’originalité du coenobium de Benoît qui apparaît dans cette articulation constante du chemin personnel, celui de la dilatation du cœur (RB Prol. 49), et de la prise au sérieux du chemin communautaire ; car, en fin de compte, le lieu où s’opère cette dilatation dans la Règle, c’est bien ce monastère et cette communauté de frères, liés jusqu’à la mort.