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Saint Barnabé (Mt 10, 7-13)

11 juin 2024.

Le texte que l’Église nous donne aujourd’hui pour fêter le compagnon de Paul, qualifié d’Apôtre (même s’il ne fait pas partie des Douze), insiste sur la pauvreté nécessaire à la mission.

En comparaison avec Marc (Mc 6,7-11) ou Luc (Lc 9,1-5), ce passage de Matthieu est assez particulier et plus développé. Matthieu insiste sur la pauvreté apostolique en précisant  ni or, ni argent, ni cuivre. A l’inverse de Marc, il interdit même le bâton. La pauvreté est extrême. Ils n’ont rien. Comme ils ont tout reçu gracieusement du Christ (10,8), ils devront encore tout recevoir de leurs hôtes non comme des princes, mais comme de simples ouvriers. Les Douze doivent quitter davantage que des filets ou un bureau de taxes, ils ont à se démunir de tout bien et de toute gloire. Ils doivent apprendre à recevoir dans cette humilité.

« Informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir. » L’expression est étrange. Elle souligne d’abord combien la mission n’est pas un périple aventureux où l’on frappe de porte en porte. Il y là un choix, un discernement. Mais sur quels critères ? Rien n’est dit et à raison. Jésus reste dans le flou, comme pour souligner que l’Évangile ne s’impose pas. Il nécessite une terre ‘préparée’, une maison capable d’être à son écoute, une maison de paix, digne de cette paix. Sinon, inutile d’insister. Là encore on peut s’étonner que chez Matthieu, la mission ne soit pas plus audacieuse. Sans doute, a-t-elle à être de la même pauvreté que ces Douze apôtres. Une mission humble.