Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Le caractère missionnaire de l’Eglise / Du Concile Vatican II

11 juin 2024 / Saint Barnabé, Apôtre.

Bien souvent, malheureusement, les hommes, trompés par le démon, se sont égarés dans leurs raisonnements, ils ont délaissé le vrai Dieu pour des êtres de mensonge, servi la créature au lieu du Créateur ; ou bien, vivant et mourant sans Dieu en ce monde, ils sont exposés aux extrémités du désespoir. C’est pourquoi l’Église, soucieuse de la gloire de Dieu et du salut de tous les hommes, se souvenant du commandement du Seigneur : « Prêchez l’Évangile à toutes créatures », met tout son soin à encourager et soutenir les missions.

Tout comme il a été envoyé par le Père, le Fils lui-même a envoyé ses apôtres, en disant : « Allez donc enseigner toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils, et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je serai avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des temps ». L’Église a reçu des apôtres ce solennel commandement du Christ d’annoncer la vérité du salut, pour en poursuivre l’accomplissement jusqu’aux extrémités de la terre. C’est pourquoi elle fait siennes les paroles de l’Apôtre : « Malheur à moi si je ne prêchais pas l’Évangile ». Elle continue donc inlassablement à envoyer les hérauts de l’Évangile jusqu’à ce que les jeunes Églises soient pleinement établies et en état de poursuivre par elles-mêmes l’œuvre d’évangélisation. L’Esprit Saint la pousse à coopérer à la réalisation totale du dessein de Dieu qui a fait du Christ le principe du salut pour le monde tout entier. En prêchant l’Évangile, l’Église dispose ceux qui l’entendent à croire et à confesser la foi, elle les prépare au baptême, les arrache à l’esclavage de l’erreur et les incorpore au Christ pour croître en lui par la charité, jusqu’à ce que soit atteinte la plénitude. Son activité n’a qu’un but : non seulement ne pas laisser se perdre tout ce qu’il y a de germes de bien dans le cœur et la pensée des hommes, ou dans leurs rites propres et leur culture, mais le guérir, l’élever, l’achever pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l’homme.

À tout disciple du Christ incombe pour sa part la charge de l’expansion de la foi. Mais si le baptême peut être donné aux croyants par n’importe qui, c’est aux prêtres cependant qu’il revient de procurer l’édification du Corps par le sacrifice eucharistique en accomplissant les paroles de Dieu quand il dit par la voix du prophète : « De l’Orient jusqu’au couchant, mon Nom est grand chez les nations, et en tous lieux est offert à mon nom un sacrifice et une offrande pure ». Ainsi, l’Église unit prière et travail pour que le monde entier dans tout son être soit transformé en peuple de Dieu, en Corps du Seigneur et temple du Saint-Esprit, et pour que soient rendus au Créateur et Père de l’univers, tout honneur et toute gloire dans le Christ, chef de tous.

Lumen Gentium, N° 17