26 septembre 2024.
Saint Paul VI
Vie du pape saint Paul VI
Giovanni Battista Enrico Antonio Maria Montini, naît le 26 septembre 1897 à Concesio, près de Brescia en Italie.
Dès 1921 il fait ses premiers pas au Vatican où il fait une carrière ecclésiastique brillante et rapide. Montini se lie d’amitié avec les grandes personnalités intellectuelles du temps : Jean Guitton, Maurice Zundel, Jacques Maritain… Par ailleurs il affiche des positions antifascistes au moment de la signature des accords du Latran. Au moment de la guerre, Montini condamne nazisme et fascisme et protège les juifs et les réfugiés. Après la guerre, il fait preuve d’audace en politique intérieure italienne comme au niveau de l’Église. Le Vénérable Pie XII, classique, l’éloigne de Rome en le faisant archevêque de Milan. À la mort de Pie XII, saint Jean XXIII est élu pape. Il crée aussitôt Montini cardinal et ouvre le concile Vatican II.
L’élection de Montini, le 21 juin 1963, est marquée du sceau de l’évidence : les cardinaux savent qu’il poursuivra le concile, il connaît les rouages romains et possède une expérience pastorale… Celui qui choisit le nom de Paul – l’apôtre des païens – est surtout le premier pape moderne qui ne s’arc-boute pas face au progrès, à la diversité des cultures et des religions, à la mondialisation qui ne dit pas encore son nom. Ce pape s’adresse non seulement aux catholiques, mais plus largement encore aux chrétiens, aux croyants, aux hommes de bonne volonté.
Il donne quatre priorités qui définissent tout le sens de son pontificat : définir la nature de l’Église et le rôle des évêques ; rénover l’Église ; favoriser l’unité des chrétiens par l’échange et le pardon ; relancer le dialogue avec le monde contemporain.
Pendant et après le Concile, Paul VI multiplie des voyages à grande portée symbolique et pastorale. Il se rend en pèlerinage à Jérusalem, où il rencontre de nombreuses personnalités, dont le patriarche Athénagoras qu’il verra à plusieurs reprises. Aux Etats-Unis, il prononce à l’ONU son fameux « plus jamais la guerre ». En Amérique latine, il encourage l’Église à prendre position en faveur des plus pauvres. Son encyclique ‘Populorum progressio’ paraît à ce moment.
Enfin, dans le domaine interreligieux, Paul VI noue des contacts avec des responsables comme le Dalai Lama et d’autres personnalités du monde bouddhiste et musulman. Dans deux domaines cependant, il garde une ligne intransigeante : celui du célibat des prêtres et celui de la régulation des naissances avec l’encyclique ‘Humanae vitae’. En 1969 il se rend au Conseil œcuménique des Églises, en Suisse. Enfin il écrit l’exhortation apostolique ‘Evangelii nuntiandi’ qui annonce déjà le style propre de St Jean-Paul II.
Âgé de 80 ans et souffrant d’arthrose, Paul VI vit ses derniers jours, presque toujours allongé. Il est victime d’une crise cardiaque en fin d’après-midi le 6 août 1978 dans la résidence d’été de Castel Gandolfo et meurt quatre heures plus tard, à 21h00, le jour de la Transfiguration du Christ. Il est inhumé le 12 août 1978 et enterré, selon ses souhaits, dans les grottes du Vatican après une cérémonie d’un extrême dépouillement, qui a lieu sur le parvis de la Basilique Saint-Pierre.
Paul VI a été béatifié dans la matinée du 19 octobre 2014, à l’occasion de la messe solennelle de clôture du ‘Synode extraordinaire sur la famille’. Il a été canonisé le 14 octobre 2018 par le pape François.