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10 septembre

10 septembre 2024.

Commentaire de RB 18, 7-11

7 Le lundi, à Tierce, Sexte et None, on dit les neuf parties qui restent du psaume 118 : trois parties à chaque office.

8 Ainsi, on finit le psaume 118 en deux jours, c’est-à-dire le dimanche et le lundi.

9 Le mardi, à Tierce, Sexte et None, on chante trois psaumes depuis le 119 jusqu’au 127, ce qui fait neuf psaumes.

10 On répète toujours ces mêmes psaumes aux mêmes offices, jusqu’au dimanche. Tous les jours, on garde le même ordre pour les hymnes, les lectures et les versets.

11 Et ainsi, le dimanche, on commence toujours par le psaume 118.

         Je continue le commentaire par Dom Romain sur la psalmodie.

         « Que faut-il faire pour découvrir le sens du Psaume ? Saint Benoît indique le seul moyen : la foi profonde et actuelle en la présence de Dieu, et c’est tout.

         Ce moyen est suffisant pour produire toutes les autres dispositions de la prière intime, avec leurs nuances variées.

         Comment cela ? Quand nous chantons le Psaume en présence de Dieu, notre âme est attentive ; alors nous sommes assistés par l’Esprit-Saint qui nous communique les dons de Sagesse et d’Intelligence.

         C’est pourquoi saint Benoît recommande de « psalmodier sagement » (Psallite sapienter RB 19, 4 ; Ps 46, 8). Ce petit adverbe « sagement » indique de quelle manière il faut célébrer l’œuvre de Dieu. Nous chantons le Verbe éternel, chantons-le avec sa note. La note du Verbe, c’est la Sagesse du Verbe. Par conséquent, la psalmodie est l’œuvre la plus élevée de toutes, celle où l’on doit apporter le plus de sagesse. Et cette sagesse consiste en ce que dit Notre Père Saint Benoît : « quand nous chantons les psaumes, soyons tels que notre esprit concorde avec notre voix » (RB 19, 7). Il importe que l’intelligence soit de la partie, qu’elle s’applique à connaître le sens du texte sacré. Notre amour doit goûter les psaumes. Notre piété doit s’en nourrir. S’il est vrai que nous ne pouvons pas nous attarder à méditer sur chaque verset, il est vrai également qu’un trait bien saisi peut nous suffire pour bien méditer le reste de l’Office.

         Le travail de l’intelligence et le travail du cœur doivent s’accomplir en même temps. L’intelligence doit être appliquée à connaître le sens du texte sacré. On ne saurait se dispenser de suivre les projections de vérité qui rayonnent des paroles prononcées par les lèvres. On le fait avec plus ou moins d’étendue, mais le devoir est de s’y exercer avec méthode et persévérance. Ce travail préserve du vague et des égarements. Sur chacun des textes les plus élevés on trouve une grande variété d’interprétations. On peut choisir à son aise. Il faut adopter le sens qui donne satisfaction à la vérité, aux aspirations de l’âme. Qu’on ne se préoccupe pas outre mesure des circonstances extérieures auxquelles ils font allusion. »