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Commentaire RB 4, 22-26

11 juillet 2024.

22 Ne pas agir sous le coup de la colère.
23 Ne pas réserver un moment pour te venger.
24 Ne pas garder la ruse dans ton cœur.
25 Ne pas donner une paix qui est fausse.
26 Ne pas cesser d’aimer.

« Ne pas cesser d’aimer ».

Parmi les instruments pour devenir moine, Benoît a retenu cette formule. Lui que l’on a pourtant essayé, à deux reprises, d’assassiner sait que l’amour ne doit jamais s’arrêter de circuler dans le cœur du moine. Cesser d’aimer c’est renier le Christ.

L’amour, dans la vie communautaire s’accompagne toujours du pardon. Il n’y a pas de vie commune possible sans le pardon.

Le pardon n’est pas l’oubli, personne ne peut m’obliger à oublier, Dieu lui-même ne nous demande pas d’oublier, mais de continuer à construire l’avenir avec ce frère qui m’a blessé.

C’est cela ne jamais cesser d’aimer.

C’est l’engagement que nous avons pris le jour de notre Profession. Il ne faudra jamais s’étonner de trouver le péché dans le cœur de mon frère puisque je sais qu’il est aussi dans mon cœur.

Je ne pourrai jamais dire que j’ai assez aimé ou que j’ai trop aimé, ou que je suis fatigué d’aimer. Chaque jour, il faut recommencer à zéro et, chaque jour, il faut penser au bonheur de l’autre avant de penser à soi ; chaque jour, il faut vouloir le bien de ce frère qui m’a fait du mal.

En agissant ainsi, je deviens heureux et je porte du fruit, je détruis le cycle de la haine et j’annonce le Royaume, je deviens davantage le frère de Jésus-Christ qui a voulu faire de toute sa vie une leçon d’amour et de pardon jusqu’au bout, jusqu’à la croix où il demande au Père de nous pardonner parce que nous ne savons pas ce que nous faisons.