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Commentaire RB 4, 16

7 juillet 2024.

16 Visiter les malades.

En latin, le verbe « visitare » se rattache au verbe « videre », voir.

On peut donc dire ici que « visiter », c’est voir fréquemment une personne, voir avec attention non en passant. Celui qui visite ne se contente pas de voir de façon furtive, mais il prend le temps de regarder et de rencontrer la personne. 
Effectivement ce n’est pas la même chose de saluer en passant une personne et de s’arrêter un temps avec elle. Quand on est malade on y est particulièrement sensible. Entre les deux attitudes, il n’y a pas qu’une différence de temps passé, il y a surtout une différence d’attitude et de manière de vivre la relation.

Savoir d’arrêter, prendre le temps d’un échange, c’est permettre à l’autre de se dire, de parler de ce qu’il vit et de ce qu’il veut. Quand on est malade souvent il ne nous reste que cela : la parole ou la capacité de communication. Si on est alité, handicapé, sans beaucoup de capacité de mouvements, la rencontre avec un autre est comme une fenêtre sur la vie. Fenêtre précieuse pour rester ouvert à la vie que le confinement dans une chambre pourrait faire oublier.

Visiter les malades nous demande de sortir de nos seules préoccupations pour nous mettre à l’écoute de celles du frère qui souffre. Acte d’amour gratuit dont nous ne savons pas bien le poids de joie qu’il apporte à celui qui dépend totalement des autres.

Soyons généreux avec nos frères, soyons inventifs dans notre amour fraternel pour eux. Chacun de nous a besoin de l’affection de tous, de se sentir en relation. N’excluons personne de cet amour qui ne nécessite pas de grands bavardages, mais des rencontres authentiques, simples, attentives.