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Commentaire RB 3, 12

31 mars 2025.

31 mars

12 Quand il s’agit de choses moins importantes pour les besoins du monastère, l’abbé demandera l’avis des anciens seulement.

L’OBÉISSANCE DE JÉSUS-CHRIST (4)

Obéir est le fond même de l’être de Jésus : minimiser son obéissance, c’est le défigurer, mais la reconnaître, c’est aussi nous interdire de la prendre pour modèle. Si l’obéissance est aussi fondamentale pour Jésus c’est parce qu’elle traduit sa situation de Fils, recevant tout de son Père.

Notre obéissance implique que l’on soit soumis à un supérieur dans une distance inévitable entre ce que l’on nous demande de faire et ce que l’on comprend qu’il y aurait à faire. Cette distance ne saurait être envisagée dans le cas de Jésus.

Si Jésus est constamment soumis au Père, c’est parce qu’il ne perd jamais la conscience d’être son Fils, aussi parler « d’obéissance de Jésus à son Père », n’est-ce pas là un abus de langage ? La façon qu’a Jésus de faire la volonté de son Père n’appartient qu’à lui et pourtant voilà qu’il nous demande d’avoir vis-à-vis du Père la même attitude qu’il a eu lui-même « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour » (Jn 15,10).

Y aurait-t-il eu dans la vie de Jésus des moments d’obscurité comme il y en a dans la nôtre ? Le mystère du Christ peut apporter une réponse à cette question, car en même temps que Jésus vit le face à face avec le Père, il le vit dans son existence d’homme, marquée par des volontés étrangères à la sienne. Voilà pourquoi, la connaissance de la volonté du Père passe pour le Fils de Dieu par la médiation des Écritures et des événements qui lui permettent de sortir de l’obscurité. Nous avons les mêmes outils pour chercher la volonté du Père sur nous.