28 juin 2024 / Saint Irénée
Bien que répandue dans tout l’univers, jusqu’aux extrémités de la terre, l’Eglise a reçu des Apôtres et de leurs disciples, la foi en un seul Dieu, en un seul Jésus-Christ, et un seul Esprit Saint…
C’est cette doctrine que l’Eglise a reçue, la foi que nous venons de dire. Bien qu’elle soit dispersée dans le monde entier, l’Eglise la garde avec soin, comme si elle habitait une seule maison ; elle y croit unanimement, comme si elle n’avait qu’un cœur et qu’une âme.
D’un accord parfait elle la prêche, elle l’enseigne, elle la transmet, comme si elle n’avait qu’une bouche. Sans doute, à la surface du monde, les langues sont différentes ; mais la force de la Tradition est une et identique. Les Eglises fondées outre-Rhin n’ont pas une autre loi et une autre Tradition ; ni les Eglises fondées en Espagne, ni chez nous, ou en Orient, ou en Egypte, ni même au centre du monde…
Mais, de même que le soleil, cette créature de Dieu, et dans le monde entier, un et identique, ainsi la prédication de la Vérité brille partout et éclaire les hommes qui veulent parvenir à la divine connaissance.
Ni le plus puissant en paroles des chefs des Eglises n’enseignera une autre doctrine, personne n’est au-dessus du Maître. Ni le plus infime en paroles n’amoindrira cette Tradition par son discours. Car la foi étant une et identique, elle n’est ni enrichie par celui qui peut beaucoup parler, ni appauvrie par celui qui ne peut en dire que peu de choses…
Et nous gardons ces vérités de la foi que nous avons reçues de l’Eglise. Par l’action incessante de l’Esprit Saint, elles sont comme un dépôt précieux qui rajeunit dans un bon vase et communique à ce vase lui-même sa jeunesse.
In Lectionnaire de Tournay, lundi 28 juin 1982.