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9 septembre

09 septembre 2024.

Commentaire de RB 18, 1-6

1 On dit d’abord le verset : « Dieu, viens à mon aide. Seigneur, vite à mon secours ! » (Psaume 69, 2) et le « Gloire au Père ». Puis l’hymne de chaque office.

2 Ensuite, à Prime, le dimanche, on dit quatre parties du psaume 118.

3 A chacun des autres offices, c’est-à-dire à Tierce, Sexte et None, on dit trois autres parties du psaume 118. 4 A Prime, le lundi, on dit trois psaumes : les psaumes 1, 2 et 6.

5 On fait la même chose tous les jours à Prime jusqu’au dimanche. Chaque jour, on dit trois psaumes à la suite dans le psautier, jusqu’au psaume 19. Mais on divise en deux parties les psaumes 9 et 17.

6 Et ainsi, aux Vigiles du dimanche, on commence toujours par le psaume 20.

            Notre fondateur, le P. Denis Martin, alors qu’il était le Maître des frères convers a écrit en 1943, un livre intitulé « La doctrine monastique de Dom Romain Banquet », le fondateur de l’Abbaye d’En Calcat. Cet ouvrage est sans aucun doute le meilleur sur le sujet. Il a repris des extraits des Commentaires de Règle de Dom Romain. Je voudrais lire avec vous ce que nous dit Dom Romain sur la psalmodie dans l’Office.

« Le texte sacré des Psaumes est une dictée de Dieu. Nous psalmodions sous la dictée de Dieu. Notre âme n’a qu’à s’y conformer. Nous avons la certitude de dire à Dieu ce qu’il veut entendre. Dans la prière particulière, nous ne pouvons avoir semblable garantie.

Quel honneur pour l’homme dont la bouche s’ouvre ainsi pour publier la parole de Dieu ! Lorsque vous récitez les Psaumes, ce que vous dites est infiniment supérieur à ce que vous pensez. Jamais, en dehors de la psalmodie, vous n’arriverez à composer un discours semblable. Dieu vous élève au-dessus de vous-mêmes en vous instituant les chantres de sa louange.

Mais nous restons très en-dessous de ces paroles divines. – Il y a d’un côté la parole de Dieu, qui prononcée par Lui, est magnifique, grande comme Lui, puis, de l’autre côté, nos pauvres petites intelligences dont la vue est limitée, dont la manière de concevoir les choses est bien imparfaite. Malgré les répétitions, malgré la puissance de l’inspiration divine, les Psaumes eux-mêmes ne peuvent laisser dans notre âme que l’image très incomplète des réalités que nous sommes destinés à contempler.

Saint Benoît n’en recommande pas moins de « psalmodier de telle sorte que notre âme concorde avec notre voix » (RB 19). Comment ? Par l’union avec notre Seigneur qui vit dans le vrai chrétien, de telle sorte que celui-ci priant, c’est Jésus-Christ qui prie en lui. Saint Augustin affirme en effet que, dans les Psaumes, c’est le Christ qui parle. Notre voix, n’exprime qu’une chose, le christ, clef de tous les Psaumes, de toutes les prophéties, de tous les hymnes : elle n’exprime que le Christ, parce que le Christ est l’unique messager de Dieu, l’unique intermédiaire entre les créatures et Dieu. Saint Augustin dit aussi : « Toujours, ou presque toujours, il faut entendre dans un Psaume la voix du Christ tout entier, la tête et le corps. »

Le Psaume est une reproduction de la vie du Christ et de la vie des âmes. Son texte se rapporte toujours au Christ, à l’Eglise, ou aux âmes qui en composent le corps, car les Psaumes sont faits pour l’âme. – Il s’y trouve donc toujours quelque chose de bon pour nous. Même pour un débutant, il y a un sens.