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9 août

9 août 2024.

Commentaire RB 7, 23-30

23 Quand les mauvais désirs du corps nous tentent, croyons fermement que Dieu est toujours là, près de nous. En effet, le Prophète dit au Seigneur : « Tout mon désir est devant toi » (Ps 37, 10).

24 C’est pourquoi nous devons nous méfier du désir mauvais. Oui, la mort est là, juste à l’entrée du chemin qui conduit aux plaisirs.

25 A cause de cela, la Bible nous donne ce commandement : « Ne suis pas tes désirs mauvais » (Si 18, 30).

26 « Donc, les yeux du Seigneur regardent avec attention les bons et les méchants » (Pr 15, 3).

27 « Du haut du ciel, le Seigneur regarde toujours les enfants des hommes pour voir s’il y a quelqu’un de sage et qui cherche Dieu » (Ps 13, 2).

28 Et les anges qui sont chargés de veiller sur nous présentent sans cesse tous nos actes au Seigneur, jour et nuit.

29 Alors, frères, méfions-nous ! Comme le Prophète le dit dans un psaume, Dieu pourrait nous surprendre à un moment donné en train de tomber dans le péché et de devenir de faux moines (Ps 13, 3).

30 Il est patient avec nous actuellement parce qu’il est bon, et il attend que nous devenions meilleurs. Mais, plus tard, il nous dira peut-être : « Voilà ce que tu as fait, et je n’ai rien dit ! » (Ps 49, 21).

« Vivre en présence de Dieu » : n’est-ce pas une manière de résumer ce premier degré de l’humilité dont nous achevons aujourd’hui la lecture ? Dieu est. Il est là. Il est toujours éternellement présent, à Lui-même et à toute sa création. Dire qu’il nous regarde, comme St Benoit le suggère, ne veut pas signifier qu’il épie nos actes ou qu’il nous surveille, mais davantage qu’il est présent à tout ce que nous sommes, car Il est vraiment Dieu.

Nous, ses créatures, sorties de sa main, nous n’existons qu’en lui. Nous sommes enveloppés de sa bienveillance, et soutenus par son action créatrice qui ne cesse de se prolonger à travers nous.

Rien de notre vie humaine n’échappe à son œuvre vivifiante. Nous couper de lui, c’est nous couper d’une source vitale. L’image évangélique de la vigne et des sarments, nous suggère un lien étroit et essentiel entre le Christ et chacun de ses disciples. Séparés de la vigne, les sarments dépérissent. Par cet enseignement, Jésus laisse entendre combien la relation qui l’unit à son disciple est profonde et capitale. Au disciple, il est seulement demandé de demeurer, de rester attaché à la vigne. Rien d’autre.

A notre tour, il s’agit d’être. D’être là en laissant la sève de la vigne nous apporter la vie et nous vivifier. Dieu est là. Jésus vivant est là. Il nous propose d’être là sous son regard, attaché à sa parole, uni à son souffle.

Nos pensées, notre volonté, nos désirs trouveront peu à peu un nouveau point d’attraction. Non plus la satisfaction par nous-mêmes de nos plaisirs immédiats, mais l’ouverture à Dieu qui est là, qui connait nos besoins, et qui va en prendre soin. Nous quittons la peur d’être seul et l’illusion de devoir nous débrouiller par nous-mêmes. Dieu est là qui veille.

Demeurer en lui, c’est apprendre à rester en sa présence au gré des évènements, des paroles entendues ou des rencontres.