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8 janvier

8 janvier 2025

Commentaire RB 55, 1-11

1 Les vêtements qu’on donne aux frères sont différents selon l’endroit où ils habitent et selon le climat.

2 En effet, dans les régions froides, il faut plus de vêtements ; dans les régions chaudes, il en faut moins.

3 C’est l’abbé qui jugera de cela.

4 Pourtant, nous croyons que dans les régions tempérées une coule et une tunique suffisent pour chaque moine,

5 avec un scapulaire pour le travail. Pendant l’hiver, la coule est en tissu épais. Pendant l’été, c’est une coule légère ou usée.

6 Pour se couvrir les pieds, les moines ont des chaussettes et des chaussures.

7 Ils ne doivent pas se plaindre de la couleur et de l’épaisseur de ces vêtements. Mais ils prennent ce qu’on peut trouver dans le pays où ils vivent, ou ce qu’on peut acheter de moins cher.

8 L’abbé fait attention à la mesure des habits. Ils ne seront pas trop courts, mais à la taille de chacun.

9 Quand les frères reçoivent des vêtements neufs, ils rendent toujours aussitôt leurs vieux habits. On les garde au vestiaire pour les pauvres.

10 En effet, pour un moine, deux tuniques et deux coules suffisent pour en changer la nuit et pour les laver.

11 Les vêtements en plus sont inutiles et il faut les supprimer.

            La première chose sur laquelle Benoît insiste est la simplicité. Bien sûr, on verra à ce que les vêtements correspondent au climat, puisque leur but premier est de protéger le corps – ils seront plus épais pour l’hiver et plus légers pour l’été. Ils devront aussi être de la taille adaptée à la personne (quand je suis entré au noviciat, le moine en charge du « vestiaire » m’a dit qu’on avait le choix entre deux grandeurs : trop petit ou trop grand…). Mais à part ça, dit Benoît, les frères ne se préoccuperont pas de la couleur ou de la « grossièreté » des vêtements ; ils prendront ce qu’ils peuvent acheter à bon prix dans la région où ils habitent.

La seconde chose importante pour Benoît est d’éviter l’esprit d’accumulation. Il est si facile d’accumuler les paires de chaussettes, les chemises, ou les caleçons !… Sans doute une sorte de compensation pour toutes les choses plus importantes auxquelles on a renoncé. En bon psychologue Benoît rappelle à l’abbé l’obligation de voir à ce que tous aient tout ce dont ils ont besoin, afin d’éviter le prétexte d’accumuler en prévision du manque.

En outre, ce qui est important pour Benoît, en ce domaine comme dans beaucoup d’autres, c’est non pas de « s’afficher comme moine » ou de « craindre de s’afficher comme moine » ou simplement de se « faire reconnaître comme différent », mais tout simplement de pratiquer la plus grande simplicité et la plus grande pauvreté possible en tenant compte du contexte social aussi bien que climatique.