29 août 2024.
Commentaire de RB 11, 1-7
1 Le dimanche, les frères se lèvent un peu plus tôt pour les Vigiles.
2 Voici l’ordre à suivre pour ces Vigiles :
Quand on a chanté six psaumes et le verset, comme nous l’avons indiqué plus haut (chap. 9), tous les frères s’assoient sur leurs sièges en ordre et à leur rang. Puis on fait quatre lectures dans le livre. Chaque lecture est suivie d’un répons, comme nous l’avons dit plus haut (chap. 9).
3 Le frère qui chante le répons dit le « Gloire au Père » seulement au quatrième répons. Quand il commence le « Gloire au Père », tous se lèvent avec respect.
4 Après ces lectures, les frères disent six autres psaumes à la suite, avec les antiennes, comme avant, puis le verset.
5 Ensuite, on fait encore quatre lectures suivies chacune d’un répons, de la façon indiquée plus haut.
6 Après cela, on dit trois cantiques pris dans les livres des Prophètes. C’est l’abbé qui les choisit. et les frères les chantent avec « Alleluia ».
7 On dit aussi un verset. Puis l’abbé donne la bénédiction, et on fait encore quatre lectures du Nouveau Testament, de la façon indiquée plus haut.
Même s’il n’y a pas dans la Règle un chapitre spécial sur le dimanche, plusieurs passages de la Règle nous laissent voir l’importance que ce premier jour de la semaine avait pour Benoît. Il y a en particulier le passage du chapitre 48, qui traite en réalité de l’équilibre de la journée monastique, même si le titre est « Du travail manuel quotidien ». On y lit, au verset 22 : « Le dimanche, tous vaqueront à la lecture, excepté ceux qui sont chargés de diverses fonctions. »
Dans nos sociétés modernes le dimanche est perçu avant tout comme une journée de repos – ce qui n’est certes pas étranger à la vision du Livre de la Genèse qui nous montre Dieu se reposant le septième jour – ou comme une journée de loisir et de distraction.
Pour le moine, le dimanche est aussi une journée de repos, mais nous devons être attentifs à ce que ce ne soit pas uniquement une journée de « repos de la vie monastique », c’est-à-dire une journée où l’on rechercherait des distractions pour se reposer des exigences de la vie monastique de tous les jours.
Ce doit être aussi une journée de repos contemplatif, c’est-à-dire de repos en Dieu, ce qui se fait essentiellement dans la lectio divina. La lecture de la Parole de Dieu, ou d’autres formes de lectio doit donc être aussi notre activité le Jour du Seigneur. Est-ce que nous profitons du dimanche pour faire plus de lectio ce jour-là ? Il faut que chacun de nous se pose sérieusement la question car si ce n’est pas le cas, vivons-nous notre dimanche véritablement en chrétiens ?
Commentaire RB 4, 3-9