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28 décembre

28 décembre 2024.

Commentaire RB 48, 10-13

10 Du 1er octobre jusqu’au début du Carême, le matin, les frères font leur lecture jusqu’à 8 heures environ.

11 Puis, vers 8 heures, ils disent Tierce. Ensuite, ils font le travail qu’on leur a commandé jusqu’à 3 heures de l’après-midi environ.

12 Au premier signal de None, tous les frères laissent leur travail pour être prêts au deuxième signal.

13 Après le repas, ils lisent de nouveau ou ils étudient les psaumes.

Ces quelques versets sont très rassurants pour nous, car ils montrent comment le moine pour trouver le temps de lire, de travailler intellectuellement et de faire sa lectio doit avoir une très grande ascèse.

La journée monastique est très marquée par un temps qui est morcelé par le travail et par la prière. Nous disposons à Bouaké d’une toute petite heure après les Vêpres pour la lectio, ensuite nous devons courir après le temps pour lire et pour travailler.

Je me souviens de sœur Lazare, spécialiste de la Règle qui me disait : « Si tu veux travailler, il faut profiter des petits quart d’heure, des petites demi-heure pour lire une page ou deux pages » ; j’ai reçu le même témoignage et le même conseil de plusieurs moines du P. Armand Veilleux, de l’ancien Père Abbé de Tournay, le P. Marie de la Chapelle qui était un grand intellectuel et spirituel, du P. Athanase à En Calcat…

Pour être heureux et équilibré, le moine doit toujours avoir un travail en cours, même si c’est modeste, un travail à sa mesure, qu’il poursuit lentement, à son rythme et il est heureux de retrouver sa cellule pour retrouver son livre, son étude dans un climat de joie intérieure qui lui permet de retrouver sa paix.

J’ai énoncé des noms de savants, mais il y a aussi des milliers de moines qui vivent ainsi tout simplement, qui ne publient rien, mais qui travaillent à longueur d’années et à longueur de vie, tout simplement et avec leurs capacités.

Ne disons pas trop vite que nous n’avons pas le temps et interrogeons-nous plutôt sur notre gestion du temps : on peut perdre beaucoup de temps dans le bavardage ou encore dans l’oisiveté et ce temps est précieux pour nous construire intérieurement.