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1er janvier

1 janvier 2025.

Commentaire RB 50, 1-4

1 Certains frères travaillent très loin et ils ne peuvent se rendre à l’oratoire au moment voulu.

2 L’abbé voit que c’est vraiment trop loin.

3 Dans ce cas, ces frères célèbrent le Service de Dieu à l’endroit où ils travaillent, et ils s’agenouillent avec un grand respect pour Dieu.

4 De la même façon, ceux qu’on envoie en voyage n’oublieront pas de dire les Heures fixées, mais ils les célèbrent seuls, comme ils peuvent. Et ils ne négligent pas d’accomplir ce service qui est pour eux un devoir.

Des frères qui travaillent loin de l’oratoire ou qui sont en voyage.

« En voyage… les moines ne négligeront pas de s’acquitter de cette prestation de leur service… » La présence à l’office comme notre prestation de service « fructum servitutis » en latin…

Étonnante manière d’envisager la prière, que l’on rangerait plutôt du côté de la gratuité. Mais, pour les moines, nous dit Benoît, elle est une « prestation de service »

L’expression française. Le « pensum » était « le poids de laine que l’esclave devait filer chaque jour … » Et, par extension, le pensum est devenu la tâche ou la fonction quotidienne à assumer…

L’office serait ainsi le « poids de temps en présence » que le moine consacrera chaque jour pour chanter Dieu. La mesure de ce poids est réglée dans notre vie au monastère.

Benoît insiste ici pour que cette mesure ne change pas quand nous sortons en voyage, dans la mesure du possible. Comment entendre cette insistance ? Comme une contrainte à laquelle on va se soumettre plus ou moins bien et avec plus ou moins de bonne grâce ?

Ou bien pouvons-nous l’entendre comme une opportunité pour nous réapproprier notre service de prière ? En effet au monastère, l’horaire et les cloches portent et entraînent le moine sans qu’il y pense le plus souvent.

A l’extérieur, laissé à lui-même ou en voyage avec des frères, l’occasion est offerte de nous ressaisir de notre office, de le faire nôtre.

Même si la forme est plus légère et différente, continué là où nous sommes à sanctifier les heures est une belle grâce qui nous est faite. Nous pouvons alors mesurer toute l’épaisseur de cette prière qui veut présenter tous les mots humains à notre Dieu Notre Père.

Autant de situations qui nous rendent proches et solidaires des hommes nos frères. Autant de situations où nous mesurons l’importance de la prestation de notre service de prière. Dans ce lieu, dans ces heures où tous s’affairent, nous prenons le temps de nous arrêter pour faire monter vers Dieu comme une offrande notre vie humaine et celle de tous les hommes nos frères.