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14 décembre

Commentaire RB 44, 6-10

6 Mais il ne se permet pas de réciter seul un psaume, ni de faire une lecture ou autre chose à l’oratoire, sans un nouvel ordre de l’abbé.

7 Et, à toutes les Heures, à la fin du Service de Dieu, il se jette le visage contre terre, à la place où ils se trouve,

8 et il répare sa faute de cette façon, jusqu’au moment où l’abbé lui donne l’ordre d’arrêter.

9 Les frères qui, pour des fautes légères, sont mis à l’écart du réfectoire seulement, réparent leur faute dans l’oratoire, jusqu’à ce que l’abbé leur ordonne d’arrêter.

10 Ils font cela juqu’au moment où l’abbé donne sa bénédiction et dit : « Cela suffit. »

Après la réconciliation, le pénitent doit encore accomplir des tâches pénitentielles. Il n’a toujours pas la permission de lire la Parole de Dieu et doit continuer de se prosterner, à la fin de chaque Office, en signe de repentir et d’humilité.

Ces rites -encore une fois – ne sont pas là pour humilier le frère, mais pour approfondir son cheminement de conversion et de réconciliation.

Dans l’Église ancienne, après la réconciliation, le pénitent devait accomplir des pénitences parfois, pendant des années.

Le but est aussi de débloquer la situation avec la communauté, de donner le temps aux frères pour sortir de la colère et que le pardon ne soit pas seulement celui de l’Abbé, mais aussi celui des frères.

Du coup, lorsque l’Abbé donne l’ordre de l’achèvement effectif de la sanction d’exclusion : le frère est alors vraiment complètement réinséré dans la communauté.

Au verset 9, Benoît distingue les choses, il parle alors des fautes légères pour lesquelles les frères sont seulement exclus de la table. Ici, c’est simple et rapide : le frère fait un geste en signe d’humilité et de repentir et l’abbé donne une bénédiction ; à ce moment-là, le temps de la pénitence est clos.

Ce chapitre nous montre que les fautes graves sont lourdes de connaissance et qu’il faut du temps pour que le frère fautif retrouve la paix, pour que la communauté lui pardonne en toute sincérité.

La clef du pardon, c’est l’humilité et le repentir sincère.