1er juillet 2024
4 Ne pas prendre la femme d’un autre.
5 Ne pas voler.
6 Ne pas désirer avec envie ce que tu n’as pas.
7 Ne pas être un témoin qui ment.
8 Respecter tous les hommes.
9 Ne pas faire aux autres le mal que tu ne veux pas pour toi-même.
« Ne pas faire à autrui ce que l’on ne veut pas que l’on nous fasse ». Cette formule empruntée au livre de Tobie rappelle la formule que l’on trouve en Matthieu et Luc : « Tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites le vous-mêmes pour eux » (Mt 7,13 et //).
Ce verset est présenté par Matthieu comme une synthèse de la Loi et des Prophètes.
Nous ne sommes pas loin de ce que disait un rabbin juif contemporain de Jésus, Rabbi Hillel : « ce qui est détestable à tes yeux, ne le fais pas à autrui ». Hillel présentait lui aussi ce précepte comme un condensé de la Torah, et une adaptation du commandement : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
L’amour du prochain est ainsi proposé comme le résumé de la Loi. Paul en Gal 3, 14 s’inscrit dans la même ligne : « Par la charité, mettez-vous au service les uns des autres. Car un seul précepte contient toute la Loi en sa plénitude : tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Avec cet instrument de la RB nous avons donc comme un résumé des Écritures. Sa place à la fin du décalogue laisse à penser que Benoît considérait ce verset de Tobie comme en écho au commandement de Jésus : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
« Ne pas faire aux autres le mal que tu ne veux pas pour toi-même. »
Ce précepte appartient à la sagesse universelle.
Son enracinement profondément humain nous redit combien toutes les Écritures prennent à bras le corps notre réalité humaine.
L’être humain est fragile, c’est donc à partir de sa propre fragilité reconnue et assumée que l’homme peut vraiment aller à la rencontre des autres. Toutes les Écritures sont un enseignement pour nous aider à assumer notre propre fragilité dans la lumière de Dieu qui nous crée, nous recrée et nous sauve pour nous permettre de nous tourner vers les autres.
La vie quotidienne commune est notre école pour entendre concrètement ce précepte aujourd’hui, pour apprendre à aimer.
Commentaire RB 4, 34-40