1 avril 2025.

1^er avril

13 La Bible le dit : « Demande l’avis des autres pour toutes choses. Ensuite, quand c’est fait, tu n’as pas de regret » (Siracide 32, 24).

L’OBÉISSANCE DE JÉSUS-CHRIST (5)

Obéir à l’homme, jusque sous ses formes les plus obscures et les plus inhumaines fut pour Jésus le moyen prédestiné pour révéler son amour de Fils pour le Père. Cette rencontre du chrétien et de son Père s’accomplit en Jésus-Christ.

C’est une rencontre immédiate, car en Jésus-Christ le chrétien voit le Père (Jn 14,9), il n’obéit pas seulement à un homme, car l’autorité de cet homme remonte à Dieu. Cette rencontre immédiate est aussi une rencontre obscure – aussi paradoxal que cela puisse paraître – car le chrétien n’adhère que par la foi.

Or, la foi au Seigneur Jésus est vécue dans l’Église et dans l’obéissance à l’Église. Le chrétien trouve dans l’Évangile que l’Église lui transmet, la même autorité divine que Jésus voyait dans les Écritures. Jésus découvrait la volonté du Père lorsqu’il lisait les Écritures, dans l’Église qui lui livre infailliblement les Écritures et l’Évangile, le chrétien est assuré d’interpréter exactement l’existence que Dieu lui donne à vivre.

Deux obéissances se rejoignent dans le chrétien : l’obéissance aux hommes et aux événements dont le Seigneur nous laissa l’exemple et l’obéissance à l’Église. Ces deux formes de la même obéissance peuvent parfois être vécues dans la douleur car dans une apparente contradiction, mais en fait la première forme d’obéissance – que l’on pourrait qualifier d’obéissance naturelle, que tout homme est appelé à vivre pour adhérer au réel – revêt dans l’obéissance à l’Église une dimension nouvelle, l’obéissance naturelle devient obéissance chrétienne.

S’il manque à l’homme cette obéissance naturelle, l ‘obéissance chrétienne est un mensonge, mais pour que la fidélité de l’homme à ses devoirs devienne l’amour de l’enfant sous le regard du Père, il faut que cette obéissance se transforme en obéissance de Jésus-Christ, cette transformation s’opère dans l’obéissance à l’Évangile et à l’Église. Cette transfiguration du vécu humain s’accomplit dans l’Église à travers l’obéissance à des hommes qui ont leurs limites et leurs faiblesses. Le chrétien ne s’en étonnera pas puisque le Seigneur n’a pas trouvé pour manifester son intimité avec le Père de voie meilleure que celle de l’obéissance aux hommes.