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9 décembre

9 décembre 2024.

Commentaire RB 43, 13-19

13 Aux repas, tous les frères ensemble disent le verset et ils prient. Puis ils se mettent à table tous au même moment.

14 Si un frère n’est pas arrivé avant le verset par négligence ou à cause d’un penchant mauvais, on lui fait des reproches, et cela deux fois.

15 Ensuite, s’il ne se corrige pas, on ne lui permet plus de manger avec les autres.

16 Mais, séparé de la compagnie de tous ses frères, il mange seul et on ne lui donne pas de vin à boire, jusqu’à ce qu’il répare sa faute et se corrige.

17 On punit de la même façon celui qui n’est pas là quand on dit le verset à la fin du repas.

18 Aucun frère ne se permettra de manger ou de boire quelque chose avant l’heure du repas ou après

19 Voici ce qui peut arriver : le supérieur offre quelque chose à un frère, mais celui-ci refuse de le prendre. Ensuite, le frère désire prendre ce qu’il a d’abord refusé ou bien autre chose. Ce frère-là ne recevra rien du tout avant de se corriger comme il faut.

Cette fin de chapitre semble quitter le sujet des retards abordés jusqu’alors. On pourrait aisément lui donner comme sous-titre : « à temps et à contretemps ».

En effet Benoît rappelle qu’on ne prend pas de nourriture avant ou après l’heure prescrite des repas. On observe le temps du repas, sauf exception pour les malades ou les anciens.

Et Benoît ajoute encore l’invitation à vivre « à temps » et non « à contretemps ». Ainsi si on propose quelque chose à un frère qui le refuse. Ce dernier ne pourra le réclamer ensuite. Ces deux situations décrites par Benoît peuvent faire écho à bien d’autres que nous rencontrons ou vivons dans la vie quotidienne.

Ces situations manifestent combien il ne nous est pas facile de vivre « à temps », dans le tempo de la vie. Et qu’il n’est pas rare que nous soyons surpris à vivre « à contretemps ».

Contretemps quand nous devançons ou retardons les choses à faire, ce qui nous met en décalage avec nos frères.

Contre temps quand nous opposons un refus, par principe, au lieu de consentir à une demande qui nous bouscule peut-être, mais qui nous entraine dans la vie et la charité.

Tristes contretemps qui non seulement irritent les frères mais nous enferment sur nous-mêmes, nous replient. Oui le temps est maitre de vie. Il nous enseigne à vivre doublement selon son temps : par l’horaire et les heures fixes qui structurent nos appétits pour le repas et notre rythme de veilleur pour les temps de prière.

Mais le temps nous enseigne aussi la vie par tous les imprévus qui viennent bousculer nos prévisions, nos plans. Savoir être docile, non rigide mais ouvert pour saisir l’opportunité de la charité est une grâce à demander et à recueillir.

C’est plus encore la joie de vivre toujours plus comme un vivant, un enfant de Dieu sous la conduite de l’Esprit de son Père.