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4 février

4 février 2025.

Commentaire RB 64, 7-10

7 Celui qu’on a établi comme abbé pensera toujours à la charge qui pèse sur lui. Il pensera aussi que c’est à Dieu qu’il devra rendre compte de sa gestion (Lc 16, 2).

8 L’abbé sait également qu’il doit être serviteur plutôt que maître.

9 Il faut donc qu’il connaisse très bien la loi de Dieu, pour savoir et pour trouver dans son coeur où puiser les paroles nouvelles et anciennes (voir Mt 13, 52). L’abbé doit mener une vie pure, être sobre, bienveillant.

10 Il fait toujours passer la tendresse avant la justice (Jac 2, 13), pour que Dieu le traite de la même façon (voir Mt 5, 7).

« Plutôt servir que régir »

La charge de l’abbé comme un service. Cela est une constante dans la Règle et notamment dans ce chapitre. Benoît y insiste fortement dans la ligne de l’Évangile.

Il est intéressant de voir que, dans ce chapitre, il se réfère à deux paraboles : la première évoquée par la mention « il devra rendre compte de sa gestion » renvoie à celle de l’intendant infidèle qui fut dénoncé pour avoir dilapidé les biens de son maître (Lc 16,1-8). La deuxième qui conclue ce chapitre renvoie à la parabole du serviteur que le maître à son retour trouve fidèle à son service, donnant la nourriture en temps voulu aux gens de sa maison (Mt 24,45-51).

Deux figures de serviteur : la première laisse entendre que le serviteur parfois dilapide les biens de son maître, la seconde montre que la fidélité sera récompensée par le maître.

Appliquée à l’abbé, ces figures viennent sans concession remettre devant ses yeux l’importance de la charge à lui confiée. L’abbé a la charge des gens et des biens de la maison du maître. Il doit administrer de telle façon que le maître à son retour ne soit pas lésé, ni fâché de mauvais traitements que l’abbé aurait infligé à ses frères.

Ce contexte évangélique pour considérer la fonction de l’abbé est heureux. Il invite l’abbé et ses frères à porter leurs regards sans cesse vers le Christ. C’est lui que nous désirons servir, chacun à notre poste. L’abbé qui administre la vie du monastère n’est rien sans la collaboration des frères. Car, ensemble, tous cherchent à demeurer en état de veille pour le jour où il viendra…. Veille dans la prière, veille dans la charité, veille dans la simplicité de vie pour qu’apparaisse toujours plus significative l’attente du Christ… et que brille l’Espérance dans un monde qui en manque cruellement.

Ainsi chacun à notre place, nous sommes des éveilleurs, des témoins de l’Espérance, pour l’œuvre que Dieu veut mener à son accomplissement. Laissons cette Espérance éclairer notre quotidien qui n’a pas sa fin en lui-même.