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31 décembre

31 décembre 2024.

Commentaire RB 49, 1-3

1 Les moines doivent toujours vivre comme pendant le Carême, c’est sûr !

2 Mais peu d’entre eux ont ce courage. C’est pourquoi nous recommandons de garder une vie très pure, au moins pendant le Carême,

3 et donc d’effacer pendant ces jours saints toutes les négligences du reste de l’année.

Dans la Règle de saint Benoît, il y a un paradoxe, l’homme peut (en même temps) être pécheur et pourtant désirer en profondeur et en toute sincérité « ne rien préférer à l’amour du Christ ». Or, souvent nous pensons que seuls les saints aiment le Christ. Le moine peut être encore dans le péché et pourtant avoir son cœur et les yeux de son cœur tournés vers le Christ.

Pour Benoît, c’est cette tension entre l’amour du Christ et la médiocrité de nos vies qui allume un feu dans nos cœurs, le feu du désir de la conversion.

Ce matin, Benoît part d’une évidence, tous les moines devraient, voudraient, vivre comme pendant le Carême, et il ajoute « c’est sûr ! » et pourtant… peu en sont capables !

Pour lui, le temps du Carême doit être un temps pour que nos vies réalisent le désir de ce feu et que nous nous convertissions.

Nous n’entendons pas ce chapitre pendant le Carême, mais le Seigneur vient dire à chacun de nous : « Je sais, je connais tes misères et tes faiblesses, mais n’attend pas d’être un saint pour commencer à m’aimer, sinon tu ne m’aimeras jamais. Aime-moi comme tu es car moi je t’aime comme tu es et non pas comme tu voudrais être ou comme les autres voudraient que tu sois, aime-moi maintenant tel que tu es ».

Que signifie pour Benoît, aimer et « garder une vie très pure » ? C’est avant tout répondre « oui » aux exigences les plus profondes de nos cœurs et ne pas nous laisser enfermer dans l’image négative que nous avons de nous-mêmes ou que les autres ont de nous-mêmes.

N’attendons pas le Carême, aujourd’hui, qu’est-ce que je vais faire pour me lever, me mettre debout, et répondre comme le jour de ma profession monastique : « Me voici ! »