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7 janvier

7 janvier 2025.

Commentaire RB 55 (Introduction)

Lorsque nous vivons en communauté, nous devons apprendre à nous faire suffisamment confiance les uns les autres pour ne pas avoir besoin de nous mentir les uns aux autres, de dissimuler des choses ou de nous raconter des histoires.

La vie communautaire est incompatible avec la possession égoïste, avec la propriété privée.

Cela suppose deux choses :

  1. Que l’abbé soit attentif au fait que chaque frère ait le nécessaire à sa disposition. Ce qui est nécessaire à chaque frère peut varier en fonction des monastères, des cultures et des époques et il ne faut pas s’en étonner. Pour Benoît, ce qui est nécessaire, il en donne la liste : « coule, tunique, chaussettes, chaussures, ceinture, couteau, crayon, aiguille, mouchoirs, cahiers (c’est-à-dire des tablettes de cire pour écrire).
  2. Que les frères acceptent qu’ils sont différents les uns des autres et que certaines choses qui sont nécessaires à l’un ne le soit pas à l’autre. Benoît s’appuie ici sur l’expérience de la première communauté chrétienne : « On donnait à chacun selon ses besoins » (Ac 4,35). Benoît tient compte des frères qui sont plus faibles, par contre il refuse que l’on prenne en compte la jalousie de ceux qui n’acceptent pas la faiblesse de certains membres de la communauté.

Ces deux points doivent nous interpeller : nous devons être attentifs les uns aux autres pour construire notre communauté et nous souvenir que nous avons renoncé au monde, à la propriété privée, aux choses chères et extraordinaires ; nous devons accepter et aimer la simplicité de notre vie monastique.

Nous devons aussi accepter – c’est normal nous dit saint Benoît – que l’on donne à un frère une chose que je désire aussi  en me disant qu’il en a plus besoin que moi, tout simplement. La jalousie n’est pas un bon sentiment, elle durcit nos cœurs et complique les relations fraternelles.

Pour lutter contre la jalousie, le moine doit se rappeler sans cesse que Dieu l’aime et que c’est cela sa dignité ; il doit savoir aussi que ses frères l’aiment et que son abbé l’aime. Il ne faut jamais mélanger les deux : l’estime que l’on a pour moi et mes capacités intellectuelles, physiques, ou encore ma fonction en communauté, cela n’a rien à voir. Si nous arrivons à vivre cela, nous serons toujours heureux dans la vie monastique et nous serons aimé et nous aimerons aussi. Nous réussirons notre vie monastique.