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30 septembre

30 septembre 2024.

Commentaire de RB 27,3

3 Comme en secret, ils consolent ce frère peu solide. Ils lui conseillent de réparer sa faute avec un cœur humble. Ils « le consolent pour qu’il ne tombe pas dans une tristesse trop grande » (2 Co 2, 7).

Dans ce verset, Benoît développe la mission des anciens expérimentés que l’Abbé envoie auprès du frère en difficulté.

            « Quasi secrete consolentur » : gardant le secret, ils consoleront le frère. Consoler est l’un des services les plus importants que l’on peut se rendre les uns les autres. Le « Consolateur » participe à l’être même de Dieu, c’est le nom de Dieu, c’est le nom de l’Esprit Saint.

            « Quasi secrete » : Pour Benoît, le frère fautif est dans une posture de trouble, mais on peut le rejoindre et, pour le consoler, on doit tenir compte de son trouble. Il ne s’agit pas de nier ce qui a eu lieu, les faits doivent être nommés car c’est en parlant des faits que l’on peut faire naître une solution. Les anciens sont là pour réinsérer le frère dans la communauté, sans l’humilier ni divulguer sa faute (Quasi secrete ).

            Cette présence fraternelle des anciens est importante car la tristesse a un pouvoir dévastateur dont parle ici Benoît, voilà pourquoi il insiste sur la nécessité de la consolation, pour ouvrir la voie de la conversion.

            Voici ce qu’écrit Cassien à ce sujet dans les Institutions : « Cette tristesse, qui provoque une pénitence stable pour le salut est obéissante, affable, humble, douce, pleine de patience et de bonté, parce qu’elle provient de l’amour de Dieu. L’autre tristesse, au contraire, est aigre, impatiente, intraitable, pleine de rancœur, d’amertume stérile et d’un pénible désespoir ».