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10 février

10 février 2025.

Commentaire RB 66, 1-5

1 A la porte du monastère, on met un ancien, un homme sage. Il doit être capable de recevoir un message et de donner une réponse. Son expérience l’empêche d’aller se promener un peu partout.

2 Le portier doit avoir sa cellule près de la porte. Alors ceux qui arrivent trouvent toujours quelqu’un pour leur répondre.

3 Dès qu’une personne frappe ou dès qu’un pauvre appelle, le portier dit : « Rendons grâce à Dieu » ou bien « Bénissez-moi ».

4 Et, avec toute la douceur que donne un respect confiant envers Dieu, il répond vite, avec un coeur brûlant de charité.

5 Si le portier a besoin d’aide, on lui donne un frère plus jeune.

« Avec toute la douceur que donne un respect confiant envers Dieu, il répond vite, avec un coeur brûlant de charité. »

Ainsi le portier est-il invité à répondre à toute personne qui frappe à la porte du monastère. On retrouve dans ces mots la même qualité de présence et de sollicitude que l’on a déjà rencontrée dans le chapitre sur l’accueil des hôtes.

Benoit désire que ses moines fassent appel au meilleur d’eux-mêmes quand ils iront à la rencontre des hôtes. Et le meilleur ici n’est pas d’abord une question de politesse, ce meilleur se présente comme le trop-plein d’un cœur qui est habité par la douceur de la crainte de Dieu et par la ferveur de la charité.

Quand on lit ces lignes, il apparait que l’accueil s’intègre à la vie du moine. Il n’est que l’expression de sa vie profonde ou alors il n’est plus vraiment monastique.

Benoit mentionne le risque de voir un portier qui courre de tous les côtés par manque de maturité. Accueillir les hôtes ou les personnes de passage requiert cette maturité humaine et spirituelle qui permet de répondre aux personnes avec discrétion, avec discernement.

Le rôle du portier et des hôteliers a ceci de délicat qu’il leur demande à la fois d’être ouvert aux attentes des personnes et à la fois de savoir rester discret et prudent. Ouvert pour accueillir et discret pour éviter les bavardages et curiosités.

Cette double attitude exige beaucoup de renoncement par rapport à soi-même. Être là pour l’autre et rester en retrait par rapport à ses propres désirs de nouer des relations. Être portier ou être hôtelier est un service de la communauté qui a donc ses exigences propres de don de soi et de renoncement.