30 août 2024.
Commentaire de RB 11, 8-13
8 Après le quatrième répons, l’abbé commence l’hymne : « A toi, Dieu, notre louange ».
9 Quand cette hymne est finie, l’abbé fait la lecture de l’Évangile. Tous se tiennent debout avec grand respect pour honorer Dieu.
10 Quand la lecture de l’Évangile est finie, tous répondent : « Amen. » Puis l’abbé commence tout de suite l’hymne : « A toi la louange » 1. Il donne la bénédiction, puis les frères commencent les Laudes.
11 Pour les Vigiles du dimanche, on garde cet ordre en toute saison.
12 Si les frères se lèvent trop tard – espérons que non ! -, on diminue un peu les lectures ou les répons.
13 Faisons bien attention que cela n’arrive pas ! Si cela arrive, le frère qui en est responsable par sa négligence doit offrir à Dieu dans l’oratoire la réparation qui convient.
Veiller une partie de la nuit était une pratique très généralisée dans l’Eglise primitive ; elle se fondait sur une mystique de l’espérance : l’attente de l’Époux.
La Vigile dominicale date des temps apostoliques. Ce fut rapidement le rôle des moines de veiller pour s’adonner à la psalmodie et aux lectures bibliques, mais aussi pour se livrer à la prière secrète et à la meditatio.
Par rapport aux prouesses des anciens en matière de domination du sommeil, S. Benoît, fait preuve de tempérance. Il tient, en considération des besoins du corps, à ce qu’on « se repose un peu plus que la moitié de la nuit ». Benoît humanise donc les conditions de la prière nocturne. Benoît est un fin psychologue et un homme d’expérience. Il sait « qu’un homme somnolent ne fait rien de bien ». Il règle la durée du sommeil sur la longueur des nuits. D’où la diversité entre le régime de l’été (nuits plus courtes) et le régime d’hiver (nuits plus longues).
En été les matutini (Laudes) suivront immédiatement les vigiles nocturnes, car, elles doivent être célébrées » au lever du jour ». Remarquons encore l’appui de Benoît sur le symbolisme de la nature, pour instituer le cursus liturgique. L’intervalle entre Vigiles et Laudes l’hiver doit être utilisé à l’étude du psautier (mémorisation) et des passages de l’AT lus durant l’office… et non à un supplément de sommeil. Cette occupation à l’étude des psaumes et aux lectures mémorisées rejoint la prescription de Benoît : « Ne rien préférer à l’œuvre de Dieu ».
Commentaire RB 4, 61