23 novembre 2024.
Commentaire RB 39, 1-3
1 Pour le repas de chaque jour, vers midi ou trois heures de l’après-midi, nous pensons que deux plats cuits suffisent à toutes les tables. Et cela, à cause des faiblesses de chacun.
2 Alors celui qui ne peut pas manger d’un plat mangera de l’autre.
3 C’est pourquoi deux plats cuits suffisent à tous les frères. Et quand on peut avoir des fruits ou des légumes frais, on les ajoute comme troisième plat.
Ce chapitre est marqué par deux termes contradictoires : ce qui suffit (sufficere) et ce qui est démesuré (crapula).
Ce qui suffit est érigé comme principe par Benoît, tant pour ce qui concerne la nourriture, la boisson, le vêtement ou le sommeil.
L’importance n’est pas le renoncement en soi, mais la mesure convenable qui ne doit pas être calculée trop en-dessous des besoins réels.
Si le moine ne s’entraîne pas à la modération, il tombe vite dans le démesure.
Chacun doit recevoir ce qui est suffisant pour lui car l’attention aux faibles est un fil conducteur dans toute la Règle : la mesure pour Benoît est celle de deux plats et il précise cuits car il s’oppose à une ascèse trop sévère qui consisterait à préconiser uniquement des plats crus.
Le moine doit donc se satisfaire de ce qui lui est proposé. Comme le dit Basile, il ne faut pas manger par gourmandise, mais pour vivre. La juste norme est donc la Règle.
12 novembre