28 janvier 2025.
Commentaire RB 62, 1-4
1 Quand un abbé demande qu’on ordonne un prêtre ou un diacre pour son monastère, il choisit parmi ses moines un frère digne de remplir les fonctions de prêtre.
2 Celui qui devient prêtre ou diacre fera bien attention à ne pas se croire grand et à ne pas devenir orgueilleux.
3 Il ne se permettra pas de faire quelque chose en dehors de ce que l’abbé lui commande. En effet, il le sait, il sera soumis encore davantage aux punitions prévues par la Règle.
4 Ce n’est pas parce qu’il est prêtre qu’il a le droit d’oublier l’obéissance à la Règle et à ses exigences. Mais il doit progresser vers Dieu de plus en plus.
« De plus en plus il progressera vers Dieu »
Ce que St Benoît dit ici du moine prêtre, vaut pour tous les moines. Nous voudrions tous progresser de plus en plus vers Dieu.
Il peut être bon parfois de s’arrêter pour se demander : est-ce que ma vie de moine me donne de progresser, d’aller de l’avant ? Est-ce que je suis vraiment habité par ce désir de grandir dans la liberté par rapport à ce qui m’entrave ? Est-ce que je prends vraiment les moyens pour mieux aimer et connaître Dieu ?
Le progrès dans la vie spirituelle n’est pas de l’ordre d’une ascension où l’on serait sûr d’attendre des objectifs que l’on se serait fixés. Non, le progrès dans la vie spirituelle se situe au niveau de notre désir, de notre cœur. Plus notre cœur s’approfondit ou s’élargit, plus nous désirons nous convertir… et plus nous désirons nous convertir, plus notre cœur s’élargit ; et cela inséparablement de la grâce du Seigneur qui nous accompagne, nous stimule et nous donne la force.
Si notre désir reste en éveil, nous saurons saisir toutes les petites occasions de progrès que Dieu, dans sa grâce, met devant nos yeux.
Et, dans notre vie quotidienne, Dieu ne manque pas de nous suggérer des progrès : la patience avec les frères, l’élan à servir, la joie à donner, la promptitude à faire ce qui est demandé sans traîner les pieds, la disponibilité à accueillir des remarques, la générosité dans la prière où l’on accepte de prendre et de perdre du temps pour Dieu.
Si notre cœur est désireux de se donner davantage, il saura repérer ces lieux de vie où le Seigneur l’attend et l’accompagne pour faire un pas de plus dans l’amour et la générosité, dans la fidélité et la vérité… car le Seigneur veut nous sortir de tous nos esclavages, de tous nos réflexes enfantins, pour faire de nous des hommes debout, des amis qui partagent toujours davantage son intimité.
18 novembre