3 mars

3 mars 2025.

Commentaire RB Prologue 9-13

9 Ouvrons nos yeux à la lumière de Dieu. Laissons la voix puissante de Dieu frapper nos oreilles, et écoutons ce qu’elle nous dit. Tous les jours elle nous crie :

10 « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ne fermez pas votre coeur ! » (Ps 94, 8).

11 Et encore : « Si vous avez des oreilles pour entendre, écoutez ce que l’Esprit dit aux Églises » (Ap 2, 7).

12 Et que dit-il, l’Esprit ? « Venez, mes fils, écoutez-moi ! Je vous enseignerai le respect confiant envers le Seigneur » (Ps 33, 12).

13 Courez pendant que vous avez la lumière de la vie. Alors la nuit de la mort ne vous surprendra pas » (Jn 12, 35).

Nous avons pris plusieurs jours pour lire les huit premiers versets, pour goûter tous les aspects du début de notre Règle : un texte qui s’adresse « à n’importe qui », c’est-à-dire à tout homme qui croit en la paternité de Dieu et qui est prêt à faire confiance, à écouter, à obéir au Père en mettant ce qu’il est, tous ses dons au service de son roi, de Jésus-Christ.

Le seul obstacle, ce serait de penser comme le fils aîné de la Parabole que notre Dieu est un Seigneur redoutable car la générosité de l’homme suppose la confiance en l’amour et en la miséricorde de Dieu.

Le Seigneur nous appelle à la vie monastique, mais nous ne sommes pas brillants, nous sommes « n’importe qui » (quisquis), c’est-à-dire des pauvres gens. Aussi, pour découvrir cet amour, pour demeurer dans la confiance, pour vivre généreusement, nous avons besoin de la Lectio divina, c’est-à-dire de la Parole de Dieu : chaque jour, elle nous sort de nous-mêmes ; elle nous réveille parce qu’elle nous ressuscite.

• Lorsque nous commençons à endurcir notre cœur par le découragement, par le murmure, elle nous tourne vers les autres (Écoute ce que l’Esprit dit aux Églises).
• Lorsque la tristesse envahit nos cœurs, Dieu, notre Père nous dit « Venez, mes fils, je vous enseignerai la crainte du Seigneur », c’est-à-dire je vous apprendrai à aimer Dieu et à détester tout ce qui éloigne de l’amour.
• Lorsque nous avons l’impression que nous sommes nuls, incapables d’aimer et de devenir de vrais amis de Dieu, la Parole de Dieu nous remet en route : « courez tant que vous avez la lumière de la vie, pour que ne vous enveloppent pas les ténèbres de la mort ».

La Parole de Dieu est un stimulant de vie qui nous rend capable sans cesse de repartir, de croire en l’avenir.

Nos misères, nos pauvretés, nos limites, ne sont pas un obstacle pour la vie monastique. Elles sont même une chance, car elles nous obligent à crier plus fort, à espérer plus, à aimer plus.

Que la Lectio divina, chaque jour, soit la sève de notre vie !