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3 août (Samedi)

03 août 2024.

Mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie

Marie et l’offrande du pauvre.

Par saint Jean Damascène.

Des paysans travaillaient un champ. Vint à passer un roi, vêtu de pourpre et couronné d’un diadème étincelant ; une foule de gardes l’entourait. Or, ces pauvres gens n’avaient rien à offrir. Pourtant, comme un ruisseau coulait tout près de là, l’un d’eux alla en hâte chercher de l’eau et en présenta à boire au Roi. Le Roi lui demanda pourquoi il agissait ainsi. Je fais de mon mieux, lui répondit le paysan. Il vaut mieux en effet montrer ma bonne volonté que de ne rien faire. Je sais que tu n’as nullement besoin de mes cadeaux et que tu ne demandes rien, sauf un cœur docile et bienveillant. Le roi fut plein d’admiration et loua la sagesse de cet homme ; il le félicita de son bon cœur et le combla de cadeaux généreux.

Là où un roi orgueilleux a fait preuve d’une bonté plus grande que le don reçu, comment Marie, si naturellement bonne, Mère de celui qui est la Bonté même et dont l’indulgence est infinie, qui a récompensé avec largesse les deux deniers de la veuve, n’approuverait-elle pas notre offrande, sans considérer son peu de valeur ? Bien sûr, elle l’approuvera, elle accueillera ceux qui lui apportent leurs dons et sa récompense sera sans proportion avec notre don.

In Marie, textes choisis par Maurice Véricel, Les Éditions Ouvrières, 1960, (Église d’hier et d’aujourd’hui), p. 91.