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29 mai

29 mai 2025.

Solennité de l’Ascension (C)

Lc 24, 56-53

La solennité de l’Ascension

D’un Sermon de saint Epiphane.

La parure du corps, c’est la tête. La parure des fêtes, c’est celle que nous célébrons aujourd’hui. Nous fêtons l’Ascension selon la chair de notre Seigneur Jésus-Christ (…).

La première des fêtes, selon leur ordre, est la naissance admirable du Christ selon la chair. Qui ne voit de quelles louanges, de quelle admiration doit être entourée la descente vers nous du Grand Dieu, sa descente, mais bien plus sa bienveillance ! Qui donc ne saurait admirer que le Seigneur de toutes choses ait pris la forme de l’esclave ?

Après la naissance vient la Théophanie ou Epiphanie qui ouvre nos yeux sur le mystère du Christ. Mais cette fête elle-même ne met pas son comble à notre joie : le corps mortel du Christ n’a pas encore revêtu l’immortalité par la glorieuse résurrection.

La troisième des fêtes est donc la Résurrection qui suit de près la Passion salutaire. Cette fête donne la vie à ceux qui, par le baptême, ont été illuminés par le sang du Christ. Par elle, le monde qui s’était écroulé est relevé, par elle, Adam tombé reçoit en partage la vie éternelle.

Mais la joie n’est pas encore parfaite : il y a encore Pentecôte où l’Esprit Saint, dans l’allégresse, est donné aux Apôtres.

Mais la plus grande des fêtes, celle devant laquelle tout discours n’est qu’un balbutiement, c’est l’Ascension, torrent de délices et comble de la joie.

Aujourd’hui, le Christ ouvre la porte des cieux ruisselants de lumière. Venez donc contempler ce conducteur qui traverse les cieux des cieux (…).

Ce bon pasteur qui avait laissé sur les montagnes les quatre-vingt-dix-neuf brebis, c’est-à-dire les anges, pour venir chercher la brebis perdue, la ramène aujourd’hui sur ses épaules et s’écrie :

Père, j’ai trouvé la brebis que le serpent avait induite en erreur. Sur les chemins de son errance, je l’ai vue salie par la boue du péché, je l’ai saisie par la main de ma divinité, je l’ai relevée à la hâte, poussé par l’amour de mon cœur, je l’ai lavée dans le Jourdain, parfumée de l’onction de mon Esprit. Maintenant, ressuscité, me voici, j’offre à ta divinité ce don digne de toi, la brebis retrouvée.

In Lectionnaire pour les dimanches et fêtes, p. 230-231.