07 septembre 2024.
Samedi de la 22ème Semaine du TO
Mémoire de la Vierge Marie
Marie, refuge des pécheurs.
D’un Sermon de saint Bernard.
Le Christ, il est vrai, pouvait nous suffire (…). Le Christ Jésus en son humanité est, certes, un sûr et puissant Médiateur entre Dieu et les hommes, mais sa majesté divine peut nous effrayer… Notre Dieu est un feu dévorant ; un pécheur ne craindra-t-il pas de l’approcher ?
Voilà pourquoi la femme bénie entre toutes les femmes n’est pas superflue. Sa place est même toute désignée dans l’œuvre de notre réconciliation : il nous faut un médiateur pour aller au Christ Médiateur, et nous n’en pouvons trouver de meilleur que Marie…
Comment notre faiblesse tremblerait-elle d’approcher de Marie ? En elle, rien de sévère, rien de menaçant. Elle n’est que bonté, offrant à tous le lait et la laine. Parcourez attentivement l’Évangile tout entier et, si vous rencontrez chez Marie un mot de reproche, une parole dure, la plus petite marque d’indignation, alors soyez craintif à son égard. Mais si, comme cela arrivera certainement, vous constatez que toutes ses démarches sont empreintes de bonté et de grâce, d’indulgence et de miséricorde, remerciez la Providence de vous avoir donné, dans sa pitié infinie, une médiatrice en qui il n’y ait absolument rien qui puisse effrayer.
A tous elle ouvre le sein de sa miséricorde, afin que tous reçoivent de sa plénitude : le captif la délivrance, le malade la guérison, l’affligé la consolation, le pécheur le pardon, le juste la grâce, l’ange la joie, enfin la Trinité entière la gloire, et le Fils sa chair humaine. Ainsi, il n’est rien qui échappe à sa chaleur.
In Lectionnaire d’En Calcat – Commun de la sainte Vierge, II.