25 septembre 2024.
Mercredi de la 25ème Semaine du Temps Ordinaire
Lc 9, 1-6
De l’appel à l’envoi
Entre le choix des Douze (6,12-14) et leur envoi, il s’est déroulé de nombreux événements comme, en premier lieu, le discours introduit par les béatitudes (6,17-49) et promouvant l’amour des ennemis à l’aune de miséricorde du Père et de la charité fraternelle. Ils ont également entendu les paraboles du semeur et de la lampe (8,4-18). Mais les Douze nommés furent aussi les témoins de ce salut offert : guérison de l’esclave d’un centurion (7,1-10), retour à la vie du jeune homme à Naïm (7,11-17), de la femme pécheresse lors du repas chez Simon (7,35-50), la guérison du démoniaque gérasénien (8,26-39), de la femme hémorroïsse et du retour à la vie de la fille de Jaïre (8,40-56), sans oublier la tempête apaisée (8,22-25)…
Il nous faut tenir compte de cette temporisation entre le choix des Douze et leur envoi en mission désormais éclairée par l’action et la parole du Christ. L’annonce du règne de Dieu ne se limite pas à de simples discours. La mission prend sa source et s’incarne dans ces paroles, gestes et ces guérisons, signes de son avènement. Ainsi, ils sont invités à transmettre ce dont ils furent les témoins et les premiers destinataires, y compris au sein de prochaines tempêtes et autres difficultés.
Contrairement à Marc (Mc 6,7), le récit de l’envoi des Douze ne comporte pas d’envoi deux par deux. Luc a choisi de mettre en lumière l’unité des Douze, de la future Église, nécessaire à l’annonce de la Bonne Nouvelle. Le premier verbe de ce passage insistait déjà : Jésus rassembla les Douze.
Autorité et pouvoir, les mains vides
Jésus a confié à ses apôtres autorité et pouvoir. Mais ce pouvoir et cette autorité, ce don du Christ, nécessitent un réel abandon. Jésus envoie les Douze dans un dénuement le plus total. En cela, Luc est plus catégorique que Marc (Mc 6,8 sauf un bâton et des sandales,) et, à l’inverse de Matthieu, ne motive pas cette pauvreté au regard du travail à accomplir (Mt 10,10 L’ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.)
Chez Luc, le dénuement des apôtres est déjà un témoignage du règne à venir, où Dieu pourvoie à la vie des siens – comme il le leur rappellera à la veille de sa passion : Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales, avez-vous donc manqué de quelque chose ? Ils lui répondirent : « Non, de rien. » (Lc 22, 35-36)
L’absence de bagage oblige à combler ce vide par la parole de Dieu qui sera tout autant leur bâton que leur pain. Voyageant léger, ils ne parcourront que de faibles distances. Dans cette première mission, les Douze sont appelés, en cette Galilée, à la proximité, allant de ville en village, pour l’aujourd’hui de la Bonne Nouvelle, qui s’accomplit ici et maintenant.
10 septembre