24 décembre 2024.
Lc 1, 67-79
Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu
D’une méditation du Bienheureux Jean XXIII
Demain doit être un jour de grand recueillement et de grande ferveur : Jésus est proche. Il est sur le point de sortir du sein maternel. Il a déjà fait entendre sa voix pleine d’amour : Voici que je viens ! Et moi, je dois me préparer avec une attention spéciale à sa Venue, car j’en espère des avantages immenses. J’ai de grandes choses à lui communiquer, et il a, Lui, de grands bienfaits à me communiquer.
Demain, mon esprit et mon cœur doivent rester au calme, toute la journée, devant l’étable de Bethléem, devant le tabernacle : Viens, bon Jésus, viens et ne tarde pas ! Déjà la nuit avance ; les étoiles brillent dans le (…) ciel. De la ville, des voix bruyantes, des cris parviennent à mes oreilles. Ce sont les jouisseurs de ce monde qui vont fêter Noël, la pauvreté du Seigneur, dans les excès de toute sorte… Le monde dort, et moi, je veille, en pensant au Mystère de Bethléem. Viens, Seigneur Jésus, je t’attends. Marie et Joseph, repoussés par tous, et sentant que le moment approche, partent à la campagne, à la recherche d’un abri.
Moi, je ne suis qu’un pauvre berger ; je n’ai qu’une pauvre étable, une petite mangeoire et un peu de paille. Je t’offre tout, aie la bonté d’accepter, Seigneur ! Jésus, hâte-toi, voici mon cœur pour toi. Mon âme est pauvre, vide de vertus ; la paille de mes imperfections te piquera… mais que veux-tu, Seigneur ? C’est tout ce que je possède. Ta pauvreté m’émeut, m’attendrit, m’arrache des larmes. Mais je ne vois rien de mieux à t’offrir. Jésus, orne mon âme de ta présence, de ta grâce, brûle la paille et change-la en une couche digne de ton Corps très saint… Jésus, je t’attends ! Ils te laissent geler ! Viens dans mon cœur. Je ne suis qu’un pauvre, je te réchaufferai d’amour.
In Parole de Dieu, Langage des Hommes, tome 1, p. 29.