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2 février

2 février 2025.

Commentaire RB 63, 15-19

15 Chaque fois que les frères se rencontrent, le plus jeune demande à l’aîné de le bénir.

16 Quand un frère de rang plus élevé passe, le frère moins ancien se lève, prêt à lui offrir son siège. Le jeune frère ne se permet pas de s’asseoir avant que l’aîné ne l’invite à le faire.

17 Il agit ainsi pour pratiquer la parole de la Bible : « Que chacun soit le premier à montrer du respect à son frère » (Romains 12, 10).

18 A l’oratoire et au réfectoire, les jeunes enfants et les adolescents gardent leur rang en bon ordre.

19 Mais à l’extérieur et partout, on veillera sur eux et on les maintiendra dans l’ordre jusqu’au moment où ils auront l’âge d’agir raisonnablement.

« Prévenez-vous d’honneurs mutuels ».

Honneur rendu au Christ et honneurs rendus les uns aux autres.

L’honneur ici n’est pas la flatterie ou la volonté d’encenser pour flatter l’amour propre et emplir le frère de vaine gloire.

Voir l’honneur proposé se présente davantage comme une expression de la charité. Le jeune est invité à laisser sa place pour l’ancien. Il s’empresse de faire une place à l’autre. Son souci n’est pas son propre confort, mais celui de son frère. Il s’efface pour lui … Voilà en quoi consiste cette recherche de l’honneur rendu aux autres.

Benoît précise : « se prévenir » d’honneurs mutuels. On pourrait aussi traduire « prendre les devants » La charité nous presse de prendre les devants pour nos frères. Cette charité-là ne raisonne pas, elle se donne. Elle nous donne les uns aux autres… moins soucieux de notre confort ou de nos prérogatives mais de la joie de nos frères.

Prendre les devants pour donner de la joie sans penser d’abord à soi. Ici nous avons rendez-vous avec mille gestes de notre vie quotidienne : se proposer pour remplacer un frère dans un service, s’arrêter pour écouter un frère qui est en peine, tenir une porte à un frère et l’attendre avec un sourire, etc… faire les choses avec la joie de servir la communauté.

Se prévenir d’honneur mutuel : nous avons là un instrument spirituel précieux par lequel nous nous livrons à la charité. Celle-ci est en nous une source qui nous demande qu’à être libérée. Ne la retenons pas captive par tous nos repliements sur nous-mêmes, ou par nos pensées de tristesse. L’Esprit Saint nous presse et nous appelle à nous donner avec joie.