19 décembre 2024.
Commentaire RB 47, 1
1 C’est l’abbé qui doit annoncer l’heure du Service de Dieu, le jour et la nuit. Ou bien il donne lui-même le signal, ou bien il en charge un autre frère. Celui-ci fera très attention pour que tout se passe au moment voulu.
Le titre de ce chapitre nous assure que chez saint Benoît, comme dans toute la tradition monastique (on l’a vu l’autre jour), on appelle à la prière par un signal sonore. Aujourd’hui, chez nous, c’est la cloche, chez saint Benoît, on ne le sait pas, la Règle ne le dit pas.
Au verset 1 que nous venons de lire, il est dit que c’est l’abbé lui-même qui est chargé d’annoncer l’heure de l’Office, cela montre l’importance que Benoît accorde à l’heure de l’Office. L’Abbé doit s’en charger aussi bien pour le jour que pour la nuit. Le terme qu’emploie Benoît pour désigner cet office est le terme latin « cura » qui a donné aussi le terme « cure » ou « curé » : celui qui prend soin. L’abbé peut désigner un frère pour s’acquitter de cette tâche, mais c’est toujours lui qui doit avoir soin que cet Office soit bien rempli.
Pourquoi cette insistance à ce que l’heure de l’Office soit absolument respectée ?
- Dans la culture romaine, toute chose doit être accomplie au moment voulu : tout doit se faire sui tempore (c’est-à-dire au temps voulu). La paix en communauté est garantie par le fait que les horaires sont respectés.
- Le motif majeur dans la Règle est qu’en raison de la priorité donnée au Christ : « ne rien préférer à l’amour du Christ » va de pair avec « ne rien référer à l’œuvre de Dieu », c’est-à-dire lâcher prise par rapport à nos travaux pour dire au Christ, c’est Toi que je préfère.
Commentaire RB 4, 62