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12 mars

12 mars 2025.

Mercredi de la 1er Semaine de Carême

Lc 11, 29-32

Du fond de l’abîme, Seigneur j’ai crié vers toi…

D’un Commentaire de saint Augustin.

A chacun de nous de voir dans quel bas-fond il se trouve, pour crier de là vers le Seigneur.

Jonas a crié de cet abîme qu’était pour lui le ventre de la baleine. Il n’était pas seulement sous les eaux, mais dans les entrailles de la bête : or, ni le corps du monstre, ni les flots de la mer n’ont pu empêcher sa prière de monter jusqu’à Dieu, et les entrailles de la bête n’ont pu retenir la voix du prophète en prière. Elle franchit tous les obstacles, elle brise toutes les barrières, et elle parvient aux oreilles de Dieu – si tant est qu’elle eût à franchir toutes ces barrières, quand les oreilles de Dieu étaient dans le cœur même de cet homme qui priait. Et comment Dieu serait-il absent d’un cœur qui crie dans la foi ?

Cependant, nous devons nous aussi sonder de quel abîme profond nous crions vers Dieu. Notre abîme profond, c’est cette vie mortelle (…).

Si Dieu même ne renouvelle et ne répare cette image imprimée par lui en l’homme au jour de sa création, l’homme qui fut capable de tomber, mais qui est incapable de se relever, restera toujours dans l’abîme : oui, si Dieu ne le libère pas, l’homme reste toujours dans les bas-fonds. Mais lorsque, de ces bas-fonds, il crie, il en remonte – et déjà son cri même arrête sa plongée, car les vrais enlisés sont ceux qui ne crient plus (…).

Notre Seigneur Jésus-Christ ne s’est pas moqué de notre bas-fonds : il a daigné venir dans notre vie mortelle, promettant le pardon de tous nos péchés. Même au fond de l’abîme, il a réveillé l’homme, pour que de ces régions où le péché l’enfonce, le pécheur crie, et que sa voix parvienne jusqu’à Dieu. Ce cri, d’où viendrait-il sinon du fond du mal ?

In Lectionnaire d’En Calcat, Mercredi 3 mars 1971.