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12 octobre

11 octobre 2024.

Commentaire de RB 31, 8-9

8 Le cellérier veillera sur lui-même et il se rappellera toujours cette parole de l’apôtre Paul : « Celui qui fait bien son service se prépare une place d’honneur » (1 Tim 3, 13).

9 Il prendra le plus grand soin des malades, des enfants, des hôtes et des pauvres. Il sera tout à fait sûr qu’au jour du jugement il rendra compte à Dieu de sa façon d’agir avec eux tous.

« Qu’il garde son âme » : la vigilance envers soi-même est présupposée dans la vie monastique, mais elle est particulièrement requise chez le cellérier qui est très absorbé par des tâches multiples. Saint Benoît lui recommande pour garder son âme de faire la Lectio et de se souvenir de l’Écriture.

            Au verset 9, Benoît énumère tous ceux auxquels le service du cellérier doit s’appliquer particulièrement : le soin des malades dont il est parlé au chapitre 36, celui des enfants au chapitre 37, les étrangers et les pauvres dont il est parlé au chapitre 53,15. Pour décrire ce ministère auprès des plus pauvres Benoît associe deux mots « cura » (prendre soin) et « sollicitudo » (sollicitude, bonté).

            Benoît parle du cellérier avec les mots que l’Église utilisait alors pour parler du ministère du diacre qui représente le Christ Serviteur dans la communauté chrétienne.

            Le cellérier doit être convaincu (sine dubio = sans aucun doute) qu’il aura à rendre compte à Dieu de la vie de tous ceux qui sont venus vers lui pour lui demander de l’aide.

            Par cette expression, Benoît rappelle au cellérier que c’est Dieu lui-même qui vient à lui dans les pauvres qui frappent au monastère.