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Le commandement nouveau / Commentaire de saint Augustin.

Jeudi de la 9ème Semaine du Temps Ordinaire Années Paires, Commentaire de Mc 12,28-34. / 5 juin 2024.

Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres.

Est-ce que ce commandement n’existait pas dans l’ancienne Loi de Dieu, où il est écrit : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Pourquoi donc le Seigneur appelle-t-il nouveau un commandement si nettement ancien ? (…)

Car les maris aiment leurs femmes et les parents aiment leurs enfants, et tous ceux qu’unit une amitié humaine (…). Le commandement nouveau que nous donne le Christ, c’est que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous a aimés.

Cet amour-là nous renouvelle et fait de nous des hommes nouveaux, héritiers de la nouvelle alliance, chantres d’un cantique nouveau (…). Cet amour renouvelle les nations et tout le genre humain répandu sur la terre : de tous, en les réunissant, il fait un peuple nouveau, le corps de cette nouvelle épousée du Fils unique de Dieu.

Voilà pourquoi, dit saint Paul, tous les membres ont souci les uns des autres ; si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est glorifié, tous se réjouissent avec lui. Ils s’aiment parce qu’ils sont tous des dieux et des fils du Très-Haut, pour devenir ainsi les frères du Fils unique de Dieu, en s’aimant mutuellement de cet amour dont il les aima lui-même et qui doit les amener à cette fin, seule suffisante, où il rassasiera de biens tous les désirs.

A qui l’entend bien, chacun des deux commandements se retrouve dans l’autre. Car celui qui aime Dieu ne peut pas mépriser Dieu qui commande d’aimer le prochain ; et celui qui aime saintement, spirituellement son prochain, qu’aime-t-il en lui si ce n’est Dieu ? Voilà l’amour, dont le Seigneur a parlé lorsqu’il a ajouté : comme je vous ai aimés.

Qu’a-t-il aimé en nous si ce n’est Dieu ? C’est dans ce sens que l’on dit avec raison que le médecin aime ses malades : et qu’aime-t-il en eux ?

La santé qu’il désire leur rendre et non la maladie dont il veut les délivrer.

In Lectures pour chaque jour de l’année, V. De la Pentecôte à l’Avent, pages 26 & 27.