1er juillet 2024.
Petit exercice : demandez à quelqu’un quel est le contraire de la « foi » ; on vous répondra très probablement quelque chose comme : le scepticisme, ou la fronde, ou l’orgueil de l’esprit.
Sans exclure rien de tout cela, Jésus oppose à la pistis (la foi) quelque chose de plus inattendu : la lâcheté.
Cela peut s’entendre dans deux sens complémentaires.
L’un est que la pistis (foi) devrait donner du courage. Il s’agit donc, bien évidemment, de foi-confiance; l’adhésionintellectuelle à une vérité ne peut rien contre la peur.
Cependant, si la pistis (foi) donne du courage, il n’est pas moins vrai qu’elle en réclame. La confiance, par définition, va au-delà des évidences, des preuves ; il peut arriver qu’elle demande des options là où les arguments paraissent aussi bons d’un côté que de l’autre ; il arrive surtout, fatalement, qu’un jour ou l’autre elle amène au seuil d’engagements personnels, avec leur contrepartie inévitable de risques et de ponts coupés.
On est bien loin de cette foi-objet que certaines gens affirment sans sourciller avoir « perdue ». La pistis (foi) que les compagnons de Jésus n’ont pas encoreest source d’actes, d’actes volontaires à renouveler sans cesse.
Elle aide, merveilleusement ; mais elle commence par coûter. Le courage est une chose dont personne ne peut nous dispenser, même le Saint-Esprit, qui se contente de nous le rendre possible.
27 septembre