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Commentaire RB 4, 49-50

20 juillet 2024.

49 Partout, être sûr que Dieu te regarde.

50 Dès que des pensées mauvaises arrivent à ton cœur, les détruire tout de suite en les écrasant contre le Christ (Ps. 136, 9), puis les découvrir à un ancien qui vit selon l’Esprit de Dieu.

« Dieu nous regarde en tous lieux », ce n’est pas un regard inquisiteur qui nous juge ou qui nous condamne, mais c’est une présence fidèle, c’est une présence d’amour.

J’imagine que lorsque nos pensées, nos regards, nos gestes ou nos paroles ne sont pas fidèles à l’Évangile, Jésus est gêné, mais il ne nous abandonne pas pour autant.

Cette présence « certaine », c’est-à-dire assurée, nous dit saint Benoît, nous permet dans ces moments-là de nous tourner vers lui et de nous accrocher à lui.

Saint Jérôme, dans l’une de ses lettres, disait déjà la même chose, un siècle avant Benoît : « Celui‑là est digne de louanges, celui‑là est appelé bienheureux qui, les mauvaises pensées à peine nées, les tue et les écrase contre le rocher ; or, ce rocher, c’est le Christ » : Epist. 22,6.

Apprendre à vivre en présence du Christ, c’est cela le combat spirituel. Cette présence est libératrice.

Le danger, pour le moine, est de croire que Dieu est loin de nous lorsque nous sommes loin de Lui. La force du moine, c’est d’accepter d’être faible, et de savoir qu’il a besoin de rechercher cette présence pour tenir dans sa vie monastique.

Le Christ n’a pas peur de nos faiblesses ; c’est plutôt notre orgueil qui nous éloigne de lui et qui le rend incapable de nous venir en aide.