09 octobre 2024.
Mercredi de la 27ème Semaine du Temps Ordinaire
Lc 11, 1-4
La prière des fils de Dieu.
D’un commentaire de saint Paschase RADBERT
Si tu es vraiment uni au corps du Christ, tous ses membres te prennent avec eux dans leurs prières, et tous demandent ensemble à Dieu que sa volonté s’accomplisse en toi.
Aussi ne faut-il pas avoir peu d’estime pour cette unité, ni faire peu de cas d’une communauté si fermement établie dans le Christ : tous y ont une seule et même voix ; tous ensemble portent Dieu dans leur âme par la même foi, aiment d’une même charité et jouissent déjà d’une même espérance ; tous ensemble n’ont qu’un désir, qu’une recherche, et frappent à la même porte de la bonté paternelle. Il n’y a rien de plus puissant, rien de plus fécond, rien de meilleur que cette situation où tous sont un et où tous veillent sur chacun de même que chacun sur tous, de sorte que tous ensemble soient trouvés un dans le Christ. Cette unité, il a enseigné aux croyants d’y rester toujours attachés par la foi, l’espérance et la charité.
Toutes les fois que l’un d’entre nous, même à l’écart des autres et caché dans les lieux les plus secrets, invoquera Dieu le Père, qu’il sache bien qu’un si grand don n’est pas offert isolément à chacun, mais communément à tous. Par conséquent, que personne ne se vante de dire : « mon Père qui es aux cieux », plutôt que « Notre Père », car cela revient au Christ seul, dont Dieu est proprement le Père (…).
Comme nous devons estimer sûre et heureuse cette prière que le docteur de la vie et le maître du ciel nous a enseignée ! Comme nous pouvons être heureux sinon contents de la prononcer, nous en gardons fidèlement l’esprit dans les actes de notre vie !
Nous osons nommer Dieu notre Père, d’où la nécessité pour nous de vivre et de nous comporter en fils de Dieu, afin de prouver spirituellement par nos actes et notre conduite que nous sommes ce que dit notre nom.
In Fiches d’Orval, U 31.