21 janvier 2025.
Sainte Agnès
La mort de sainte Agnès.
Par saint Ambroise de Milan.
C’est aujourd’hui la naissance au ciel d’une vierge, imitons sa pureté. C’est la naissance au ciel d’une martyre, offrons nos sacrifices. C’est la naissance au ciel de sainte Agnès, que les hommes soient pleins d’admiration, que les enfants ne perdent pas courage, que les épouses s’émerveillent, que les vierges suivent son exemple.
C’est à douze ans qu’elle consomma son martyre, nous dit la tradition. Odieuse cruauté qui ne sut pas épargner un âge aussi tendre ; mais surtout, puissance merveilleuse de la foi qui trouve des témoins de cet âge ! (…). Intrépide entre les mains ensanglantées des bourreaux, immobile au milieu du fracas des lourdes chaînes, la voici qui offre tout son corps à l’épée du soldat furieux. Elle ignore tout de la mort, mais elle est déjà prête à tendre les bras vers le Christ, à reproduire (…) la croix victorieuse du Seigneur, si quelqu’un veut l’obliger à aller de force à l’autel des idoles (…).
La plupart s’étonnent de la voir donner aussi facilement une vie dont elle n’a pas encore goûté, comme si elle en avait déjà épuisé les joies. Tous sont stupéfaits de la voir ainsi rendre témoignage à Dieu, alors que son âge ne lui permet pas encore de disposer d’elle-même. Ainsi Dieu faisait-il confiance à celle qui, pour les hommes, n’était encore qu’une enfant. Car ce qui surpasse la nature vient de l’auteur de la nature.
Elle se tient debout, prie, courbe la tête. On peut voir le bourreau pris de frayeur, comme s’il était lui-même condamné, sa main tremble, son visage devient blême devant le péril de l’enfant et elle, devant son propre danger, est affranchie de la peur. Voilà donc en une seule victime, un double témoignage : celui de la pureté et celui de la foi.
In Lectionnaire d’En Calcat, 21 janvier 1972.