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6 Août

6 août 2024.

Transfiguration

Après la profession de foi de Pierre, Jésus a annoncé sa Passion, « Le Fils de l’homme doit souffrir beaucoup, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter » et il a établi les conditions que doit remplir quiconque veut le suivre. « Si quelqu’un veut venir après moi qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive… » Et c’est alors qu’il amène ses disciples les plus proches, Pierre, Jean et Jacques pour prier. Et, pendant qu’il priait, son aspect fut transformé.

Personne n’était plus pleinement et plus constamment en présence de son Père que Jésus.  Et pourtant l’Écriture nous le fait voir à diverses reprises se mettant à l’écart, soit seul, soit avec ses disciples, pour prier.  Et sa prière est toujours liée à sa mission. Ici, dans sa prière, il parle avec Moïse et Élie de sa mort prochaine.

Le changement qui se produit a lieu dans les disciples et non en Jésus.  Jésus est toujours rempli de la gloire du Père.  Les disciples ne pouvaient pas voir cette gloire jusqu’à ce qu’ils soient introduits par Jésus dans sa prière. 

Pierre, à peine sorti du sommeil, en est tellement fasciné qu’il veut installer trois tentes, une pour Jésus, une pour Moïse et une pour Élie.  Puis vient la nuée qui prend Jésus et ses visiteurs sous son ombre, tout comme elle couvrait la Tente de la Rencontre, dans l’Ancienne Alliance ; et, de la nuée vient la voix du Père : « Celui-ci est mon fils bien-aimé : écoutez-le »

Nous sommes appelés nous aussi à être transformés à l’image du Christ. La voie de la transformation, pour nous comme pour Jésus, c’est la voie de l’obéissance.  Paul, dans sa Lettre aux Philippiens dit que Jésus n’a pas jugé bon de s’accrocher à la gloire qui était sienne, mais qu’il s’est anéanti, vidé, qu’il s’est fait obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix… et c’est pourquoi le Père l’a exalté et lui a donné le nom au-dessus de tout nom, le nom de Kurios, Seigneur.

Il est bon de relire cet Évangile qui nous rappelle non seulement la gloire de Jésus, mais la dignité de tous nos frères et de toutes nos sœurs.  On demandait un jour à saint Pachôme de raconter l’une de ses visions et il répondit : « La plus grande de toutes les visions est de voir le Christ dans notre frère ».  Puissions-nous avoir la foi qui permet cette transfiguration de notre regard.

Aujourd’hui, dans de nombreux conflits à travers le monde, le visage du Christ est bafoué, déchiré, par la haine de conflits armés et il est plus important que jamais de témoigner, à travers la qualité même de nos relations fraternelles de notre foi en la dignité de toute personne humaine créée à l’image de Dieu.