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5 Août

5 août 2024.

Lundi de la 18ème Semaine du Temps Ordinaire (Mt 14, 22-36) {Années B et C}

            L’Évangile de ce jour, communément désigné par le titre de « Marche de Jésus sur les eaux » s’apparente à celui de la tempête apaisée (Mt 8, 23-27).

            Dans les deux textes, il s’agit de traverser le lac de Tibériade, c’est-à-dire de « passer » d’Israël chez les païens, de s’ouvrir aux autres. Démarche toujours humainement difficile que de sortir de soi pour s’ouvrir aux autres et qui déclenche souvent des tempêtes en nous !

            Dans les deux textes, il y a une menace de mort, de noyade : traverser la mer dans les Saintes Écritures, n’est-ce pas passer de la mort à la vie ? Le baptême chrétien qui fait de nous les membres du Corps du Christ, ses frères et son peuple, n’est-il pas la mise en œuvre symbolique de ce passage de la mort à la vie ?

            Dans les deux textes, à la peur de l’homme, Jésus oppose la foi en Lui qui libère de toute peur.

Traverser le lac, c’est donc aller d’Israël chez les païens, aller d’Israël au pays des Géraséniens… là-bas, saint Luc nous le dit, les gens sont abîmés : ils ne portent pas d’habits, habitent les tombeaux et sont donc impurs. Ils vocifèrent au lieu de parler … un homme est attaché signe d’une humanité en régression vers l’animalité, de plus on trouve là des porcs. Ce décor est celui du paganisme où Jésus a voulu se rendre (c’est d’ailleurs la première et la seule fois de l’Évangile).

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » dit Jésus à Pierre. Si Pierre avait eu la foi dans la barque, elle lui aurait inspiré que rien ne peut empêcher Jésus d’aller chez les païens, aucune puissance ne peut couper Jésus de l’autre rive. Loi, le premier n’a-ti-il pas marché sur l’eau ? Pourquoi Pierre a-t-il peut alors que Jésus est auprès de lui ? Rien ne peut empêcher Jésus de venir auprès des ‘abîmés’ et la foi c’est cela !