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04 septembre 2024.

Mercredi de la 22ème Semaine du TO

Lc 4, 38-44

D’une Méditation du Bienheureux Guillaume de Saint-Thierry

Il sortit et se retira dans un endroit désert

Toi qui es mon refuge et ma force, conduis-moi, comme jadis ton serviteur Moïse, au cœur de ton désert, là où flamboie le buisson sans qu’il se consume, là où l’âme…, envahie par le feu du Saint Esprit, devient ardente comme un séraphin brûlant, sans se consumer, mais en se purifiant…

Là où l’on ne peut demeurer et où l’on n’avance plus qu’après avoir dénoué les sandales des entraves charnelles…, là où celui qui est, sans doute ne se laisse pas voir tel qu’il est, mais où cependant on l’entend dire : « Je suis celui qui suis ! »

Là, il faut bien encore se couvrir le visage pour ne pas regarder le Seigneur en face, mais on doit s’y exercer à prêter l’oreille, dans l’humilité de l’obéissance, pour entendre ce que le Seigneur son Dieu murmure en lui.

En attendant, Seigneur, « cache-moi dans le secret de ta tente » durant le jour mauvais ; « cache-moi dans le secret de ta face, loin de l’intrigue des langues ». Car ton joug si doux et ton fardeau si léger, tu les as posés sur moi.

Et quand tu me fais sentir la distance entre ton service et celui de ce monde, d’une voix tendre et douce tu me demandes s’il est plus agréable de te servir, toi le Dieu vivant, que les dieux étrangers.

Alors, j’adore cette main qui pèse sur moi…et je te dis : « Ils m’ont assez longtemps dominé, les maîtres autres que toi ! Je veux t’appartenir à toi seul, j’accueille ton joug, ton fardeau ne me pèse pas : il me soulève ».

Oraisons méditatives, IV, 155 (trad. cf SC 324, p. 89)