31 octobre 2024.
Commentaire RB 33, 5-8
5 Mais tout ce qui est nécessaire, on le demande au père du monastère. Et on n’a pas le droit d’avoir quelque chose, quand l’abbé ne l’a pas donné ou permis.
6 « Tout sera commun à tous », comme c’est écrit dans la Bible (Actes 4, 32). Personne ne dira : « Cet objet est à moi », et on n’osera pas le prendre pour soi.
7 Si l’on s’aperçoit qu’un frère cultive avec plaisir ce penchant vraiment mauvais, on l’avertira une fois, deux fois.
8 S’il ne se corrige pas, on le punira.
Au verset 5, la non-propriété n’est pas la pauvreté absolue. La vie monastique est une vie très simple, mais chacun reçoit ce dont il a besoin pour mener simplement cette vie simple. Du coup, il n’y a aucune raison de s’inquiéter, d’accaparer, de se méfier. La confiance doit régner et la confiance, c’est la foi.
Là où Benoît nous disait hier, le moine « ne possèdera absolument rien », il nous dit aujourd’hui qu’il « recevra tout le nécessaire ». L’Abbé ici change de nom, il est appelé « le Père du monastère », de fait, c’est lui qui distribue à chacun ce qui lui est nécessaire pour sa vie personnelle, pour son travail, etc.
Au verset 7, Benoît reprend son terme « vice » à propos de la propriété privée dans la vie monastique et il le qualifie comme un travers gravissime (nequissimus).
Au verset 8, celui qui banalise la chose doit être corrigé. On se souvient dans le cadre du Code pénitentiel que Benoît ne cherche pas à punir (comme on le fait avec les enfants), mais à faire prendre conscience au frère que son comportement le sépare de ses frères et du Christ auquel il appartient.
Commentaire RB 3, 8-13