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29 décembre

Dimanche de la Sainte Famille

Année C

Lc 2 41-52

D’une homélie de Saint Bernard

Il leur était soumis

Sachant qu’elle était la mère du Seigneur, Marie appelle avec confiance : son enfant, cette Majesté que servent les anges avec respect, et Dieu qui a bien voulu être enfant, ne dédaigne pas ce nom. Et peu après, l’Évangéliste précise : « Il leur était soumis ».

Qui est soumis ? Et à qui est-il soumis ? Dieu est soumis aux hommes ! Dieu, dis-je, à qui les Anges sont soumis, Dieu à qui obéissent Principautés et Puissances, Dieu était soumis à Marie. Et pas seulement à Marie, mais aussi à Joseph, à cause de Marie. Soyez donc dans l’admiration, et, dites-moi, de quoi faut-il plus s’étonner : de la très douce bienveillance du Fils, ou de l’extraordinaire dignité de la Mère ? De part et d’autre, c’est stupéfiant ! De part et d’autre, c’est merveilleux ! Que Dieu obéisse à une femme, c’est une humilité sans précédent ; qu’une femme commande à Dieu, c’est une grandeur sans pareille. Pour donner aux vierges une louange hors de pair, nous chantons : « Elles suivent l’Agneau partout où il va ». De quelles louanges jugeras-tu donc digne celle qui le précède ?

Homme, apprends à obéir ! Terre, apprends à te soumettre ! Poussière, apprends à t’incliner ! Parlant de ton Créateur, l’évangéliste dit : « Il leur était soumis ». Sans aucun doute à Marie et à Joseph ! Rougis, cendre orgueilleuse ! Dieu s’humilie, et toi, tu t’exaltes ? Dieu se soumet aux hommes, et toi, qui désires commander à des hommes, tu te mets à la place de ton Créateur ? Car chaque fois que j’éprouve le désir de dominer mes semblables, chaque fois que je m’efforce de me placer au-dessus de Dieu, alors je ne connais rien aux choses de Dieu. C’est bien de Dieu en effet qu’il est dit : « Il leur était soumis ». Ô homme, si tu jugeais déplacé de suivre l’exemple d’un homme, il ne sera pas indigne de marcher à la suite de ton Créateur ! Si tu ne peux peut-être le suivre partout où il va, daigne au moins le suivre là où Il s’est abaissé jusqu’à toi. Je veux dire : si tu ne peux marcher sur le sentier élevé de la virginité, suis au moins Dieu sur la route très sûre de l’humilité. (…)

Des louanges de la Vierge Mère. Sermon I, n° 7 à 9.