28 avril 2025.
Lundi de la Seconde Semaine du Temps Pascal
Évangile
Jn 3, 1-8
De la Constitution dogmatique sur l’Église « Lumen gentium »
« Voici la servante du Seigneur »
Le Père des miséricordes a voulu que l’Incarnation soit précédée d’une acceptation de la part de celle qui était prédestinée à être la Mère. Il voulait ainsi que, de même qu’une femme avait contribué à l’œuvre de la mort, de même une femme contribue à donner la vie.
Cela vaut d’une manière extraordinaire pour la Mère de Jésus : elle a donné au monde la vie, la vie même qui renouvelle toutes choses, et elle a été favorisée par Dieu de dons dignes d’une si grande tâche. Par conséquent, il n’est pas étonnant que les saints Pères appellent couramment la Mère de Dieu la Toute Sainte, celle qui est indemne de toute tâche du péché, celle qui est façonnée et formée comme une nouvelle créature par l’Esprit Saint.
Ornée dès le premier instant de sa conception des splendeurs d’une sainteté tout à fait singulière, la Vierge de Nazareth est saluée par l’ange de l’Annonciation, sur l’ordre de Dieu, comme « pleine de grâce ».
Et elle répond au messager céleste : « Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole ».
Ainsi Marie, fille d’Adam, en donnant son consentement à la parole de Dieu, est devenue mère de Jésus ; embrassant de plein cœur, sans être entravée par aucun péché, la volonté de Dieu de réaliser le salut, elle s’est consacrée totalement comme servante du Seigneur à la personne et à l’œuvre de son Fils, toute au service du mystère de la Rédemption, en dépendance de son Fils, et en union avec lui, par la grâce du Dieu tout-puissant.
C’est donc à juste titre que les saints Pères estiment que Marie n’a pas été un instrument purement passif dans les mains de Dieu, mais qu’elle a coopéré au salut de l’homme dans la liberté de sa foi et de son obéissance, « devenant ainsi selon saint Irénée cause de salut pour elle et pour le genre humain ».
Concile Vatican II, Lumen Gentium, 56