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25 septembre

25 septembre 2024.

Commentaire de RB 24

1 La mise à l’écart et la punition dépendent de l’importance de la faute.

2 C’est l’abbé qui juge l’importance des fautes.
3 Quand un frère a fait une faute légère, il ne prend pas son repas avec les autres.

4 Voici comment on traite celui qui est privé des repas en commun : à l’oratoire, il ne dit plus seul les psaumes ou les antiennes, il ne fait plus de lecture, avant d’avoir réparé sa faute.

5 Il mange seul, après le repas des frères.

6 Par exemple, quand les frères mangent à midi, ce frère mange à trois heures de l’après- midi. Quand les frères mangent à trois heures de l’après midi, lui, il mange le soir.

7 Et cela dure jusqu’au moment où il a réparé sa faute comme il faut, et où il obtient son pardon.

Dès le début, l’Église, en fonction de la faute commise, a eu deux attitudes, la correction fraternelle ou l’exclusion de la communauté. Elle ne reviendra jamais sur cette distinction considérant que pour certaines fautes, les bonnes œuvres ne suffisent pas, il y a la nécessité d’une pénitence publique. Si le rite pénitentiel du début de la messe suffit pour absoudre des fautes légères, les fautes graves sont soumises au jugement de l’évêque. Une liste précise en est alors donnée : l’adultère, l’apostasie et l’homicide. Jusqu’au neuvième siècle, l’absolution d’une faute grave ne peut être donnée qu’une seule fois après le baptême.

La pénitence ecclésiale pour les fautes graves se faisait alors en trois temps :

‑ L’entrée en pénitence où le pécheur avoue sa faute, en secret, à l’évêque.

‑ Jusqu’au VIe siècle, l’évêque est le seul ministre de la réconciliation, il impose les mains au pénitent et le revêt du cilice, symbole attaché à son « état de pénitent ».

– La réconciliation a lieu lors d’une Eucharistie solennelle, par l’imposition des mains. Le pénitent est alors réintroduit dans la communauté.

Même si Benoît parle de péchés graves, aucune liste n’apparaît dans la Règle. L’exclusion existe bel et bien dans la Règle, mais comme le refus de se convertir.

Le critère de Benoît est l’aveu ; il en fait une nécessité pour la réconciliation. Quelle que soit la faute commise, il convient de la reconnaître. Dans la vie monastique, si la confession s’adresse à Dieu, le moine doit aussi ouvrir son cœur à l’abbé. Refuser de se reconnaître pécheur, c’est nier son engagement à la conversion. Si, dans la Règle de saint Benoît, on peut tomber plusieurs fois sur le chemin de la conversion, alors que dans l’Église, la rechute est impossible, les deux pratiques pénitentielles se rencontrent sur le fait que l’abbé est le garant de l’unité comme l’est l’évêque dans l’Église. C’est à lui qu’il convient d’ouvrir son cœur et de reconnaître simplement sa faute, son péché. Il n’y a pas à avoir peur car tous, à commencer par l’Abbé, nous sommes des pécheurs.

 Même si ce n’est pas toujours facile, est-ce que j’ai conscience que cette dimension est un élément essentiel de la vie monastique ?

Ou est-ce que j’en suis par rapport à mon ouverture de cœur ?